Copenhague, visiter le château de Rosenborg et aller à Nørrebro et Vesterbro

En allant au château

Avant de se rendre au château de Rosenborg, je suis passée par la gare centrale de Copenhague, un joli bâtiment fait de briques rouges. Juste en face, on peut voir les jardins de Tivoli, il s’agit d’un parc d’attractions très ancien, puisqu’il a été ouvert en 1843. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus anciens au monde. On y retrouve des manèges à sensation comme des montagnes russes ou d’autres plus calmes pour les enfants, mais également des restaurants, spectacles et concerts. Si vous décidez d’y aller, prévoyez tout de même un peu plus de 20 € par personne.

A coté de Tivoli se trouve le Glyptoteket, un musée dédié aux antiquités grecques, égyptiennes et romaines, situé dans un magnifique bâtiment en briques rouges surmonté d’une grande coupole. Le nom complet du musée est Ny Carlsberg Glyptotek, car le fils du fondateur de la brasserie Carslberg, Carl Jacobsen, est à l’origine du noyau initial des collections. On y retrouve aussi des sculptures romantiques ainsi que peintures impressionnistes.

Quelques rues plus loin, je passe devant les Axel Towers, un ensemble de 4 bâtiments circulaires dont certains sont reliés entre eux, j’aime beaucoup leur look. Je croise le chemin du Palads, un bâtiment très coloré qui abrite un cinéma avec 17 salles. Au détour des rues, je trouve également quelques street arts très sympas. Dans une petite impasse il y avait une sorte d’espace communautaire avec des mini-concerts et des bars.

Le château de Rosenborg

Le château de Rosenborg se situe dans le quartier de Indre By, le centre historique de la ville. Son histoire débute en 1606 quand Christian IV fit l’acquisition des terrains situés au nord-est et fit aménager un jardin d’agrément. Plusieurs ajouts et modifications eurent lieu et c’est en 1634 que le château pris sa forme définitive.

Rosenborg a été utilisé comme résidence royale danoise jusqu’en 1710 lorsque Frederik IV construisit un château plus spacieux à Fredensborg, à 40 km au nord de la capitale. A l’intérieur, les pièces sont toutes décorées avec beaucoup de détails, que cela soit au niveau des sols ou bien encore des murs et des plafonds.

Je suis entrée dans une pièce carrelée qui était une sorte de salle de bain, peu courante à l’époque, elle s’appelle le cabinet d’aisances. On se retrouve dans des pièces avec des plafonds hallucinants, il y a beaucoup de travail mais la multitudes de détails fait un peu tourner la tête, en revanche, j’aime mieux les sols. On retrouve aussi une étonnante salle remplie de miroirs, ils coûtaient très cher à l’époque, inspirée de Versailles. Plus loin, on peut voir suspendue près d’une fenêtre, une horloge. La réalisation est très jolie, en fait elle est située sous une cage, c’est un objet assez étonnant.

Au deuxième étage, on trouve la salle des chevaliers, une superbe pièce tout en longueur. Elle a été achevée en 1624 et devait être à l’origine une salle de bal. Les tapisseries, au nombre de 12, ont été mises en place par Christian V pour illustrer les victoires des rois. Au plafond, on peut observer les armoiries de Frederik IV. A l’extrémité gauche de cette salle, on trouve le trône des reines entouré de 3 lions d’argent. Dans cette grande salle il y a également une collection bien fournie de meubles en argent dont la plupart datent du 17ème siècle.

Après avoir visité les différents étages, je poursuis la visite au sous-sol, on y retrouve les joyaux de la couronne. C’est beaucoup moins sécurisé qu’à la tour de Londres, et on peut même prendre des photos. Avant d’arriver aux joyaux, diverses expositions s’offrent à moi, c’est le cabinet vert. On peut voir des armes anciennes ou bien encore une petite sculpture en ivoire dont les détails sont assez fous. Toutes les informations sur les objets n’étaient pas forcément indiquées, on retrouve des numéros et des QR codes.

Très bien mise en valeur dans une vitrine, on retrouve la couronne de Christian IV mais aussi celle de Christian III. Tous les joyaux de la couronne se trouvent à Rosenborg depuis 1830. Le sceptre de Frederik III est superbe, c’est une pièce très bien mise en valeur. Je continue la visite et j’ai eu l’occasion d’apprendre que certains de ces objets sont encore portés par Margrethe II, la reine du Danemark depuis 1972, lors de cérémonies officielles.

Le château comporte de jolis jardins avec une roseraie et des jeux pour les enfants. Si vous traversez la rue Øster Voldgade, vous pourrez vous balader dans le jardin botanique. On y retrouve le musée d’histoire naturelle, un plan d’eau ainsi qu’une très belle serre à la coupole circulaire.

Balade à Nørrebro

Direction maintenant Nørrebro, dans le nord de la capitale pour une balade. Je débute par Superkilen, un parc urbain ouvert en 2012. Cet espace a été créé pour revitaliser le quartier, on y retrouve des mobiliers urbains issus des différents pays d’où sont originaires les habitants. On peut voir des lignes qui partent dans tous le sens, elles semblent avoir une vie propre, c’est assez caractéristique, je me trouve dans la zone qui s’appelle le marché noir. Les 2 autres zones qui composent Superkilen sont le carré rouge, plutôt dédiée au sport et le Green Park, un espace de verdure.

Je pars vers le sud pour me balader dans le cimetière d’Assistens. Ouvert en 1760, il est l’un des plus grands cimetières de la ville. Au Danemark, les cimetières ne sont pas que des lieux tristes dédiés au recueillement, ce sont également des parcs où les habitants du quartier peuvent venir se balader. On retrouve des aires de pique-nique, des personnes qui courent ou bien encore qui bronzent. Ce cimetière a été créé pour accueillir les victimes pauvres d’une épidémie de peste, mais plus tard, il devint celui des notables. J’ai trouvé la tombe du célébrissime Hans Christian Andersen, auteur de contes dont notamment la Petite Sirène. La plupart des tombes sont assez modestes et il y a de l’espace entre chacune d’elles, certaines sont même quasiment recouvertes par la végétation. C’est un très beau cimetière, plein de vie.

En sortant au sud du cimetière, je passe devant l’église de la Sainte-Croix. Elle a été construite entre 1887 et 1890 sur une parcelle du cimetière à l’origine destinée aux lépreux. Contrairement à ce que l’étoile de David sur le clocher peut faire croire, cette église est protestante. Initialement, l’architecte avait prévu sur ses dessins, un cercle avec un triangle, sûrement pour représenter la Trinité mais il semblerait qu’au cours de la construction, il aurait changé d’idée. A l’époque, ce n’est pas encore l’emblème juif que l’on connait aujourd’hui, ce symbole a été choisi lors du premier congrès sioniste de 1897. Dans la Griffenfeldsgade, on croise l’Institut Saint-Joseph, une école catholique, en activité depuis 1858.

Un tour à Vesterbro

J’ai ensuite pris le train pour me rendre dans Vesterbro, un quartier à l’ouest du centre historique, à l’ancienne réputation sulfureuse mais qui, depuis quelques années, est devenu branché. Longtemps inconstructible de par sa localisation qui permettait, au besoin, d’établir une ligne de front défensive, Vesterbro est ensuite devenu un quartier industriel. Le passé industriel, c’est justement l’objet de ma visite. Après 10 minutes de marche depuis le métro, j’arrive devant les bâtiments de la brasserie Carslberg. Il y a également un musée et un centre d’affaires. Dans la rue Ny Calsberg Vej, on peut voir les célèbres éléphants Calsberg qui soutiennent une tour. La brasserie a été fondée en 1847 et détient d’autres marques de bières comme Tuborg, Kanterbrau, Grimbergen ou bien encore Kronenbourg.

Ce secteur est le site originel de la brasserie. Je suis venue voir surtout les 4 éléphants, ils sont faits en granit et leur construction s’achève en 1901. La décoration des éléphants peut dérouter au premier abord, on y voit des svastikas, mais au vu de la date de construction, il va sans dire que ça n’a rien à voir avec le nazisme. Ce symbole est très ancien, il signifie l’équilibre et la santé. On en a retrouvé des traces chez les vikings et bien d’autres peuples encore, ce qui explique pourquoi le brasseur l’a repris. Après la Seconde Guerre mondiale, Carlsberg a fait supprimer la svastika de ses bouteilles.

N’hésitez pas à vous balader dans le quartier, il y a pas mal de cafés et restaurants. Un grand cimetière vous permettra de vous poser aussi. Designer Zoo est un lieu dédié au design, vous y trouverez des boutiques, des ateliers et des galeries d’art. Dans le quartier, il y a des friperies, des boutiques vintage et des street arts.

Conclusion

Le château de Rosenborg est superbe, son architecture est une très belle réalisation de styles flamand et néerlandais de la Renaissance. Les intérieurs méritent également le coup d’œil. J’ai trouvé les éléphants très originaux, je suis contente d’avoir fait le déplacement. J’a bien aimé également me balader dans les différents quartiers et autour de la gare. Qu’avez-vous préféré lors de cette balade ? 🙂

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