Dans cet article, je vous emmène découvrir le domaine du château de Chamarande en Essonne. J’y ai visité le château dans le cadre d’une exposition et j’ai flâné dans le parc qui a reçu en 2005 le label “jardin remarquable”, alors en route ! 🙂
→ Article mis à jour le 18/09/2024
Le château
Je me suis rendue au Château de Chamarande, en Essonne, dans le but de découvrir les lieux au travers d’une exposition. On peut s’y rendre en voiture, mais également en transports en commun, la ligne C du RER s’arrête à quelques minutes à pieds du domaine, à la gare de Chamarande.
Le début de la construction du château date de 1654, de style Louis XIII, il est l’œuvre de Nicolas de l’Espine. Le château est actuellement la propriété du Conseil Départemental de l’Essonne et il est classé Monument Historique depuis 1981. Sur le domaine, on retrouve également le centre d’hébergement Auguste Mione, destinés aux scolaires ainsi que le dépôt principal des Archives Départementales. Elles sont installées dans la cour des communs, un silo de 30 mètres de profondeur est réalisé, avec 35 km de rayonnage pour stocker 9 siècles d’histoire essonnienne.
Sous la Révolution, les meubles du château sont vendus aux enchères sauf la bibliothèque. La literie et le linge sont réquisitionnés pour l’armée et les hôpitaux. De 1922 à 1951, le château est un haut lieu de formation du scoutisme en France. De cette époque, il reste le terme de Cham, il fait référence à Chamarande et désigne toujours un stage de formation des responsables des scouts de France.
Dès mon arrivée dans la cour, je remarque quelques œuvres de Robert Combas, l’artiste mis à l’honneur lors de ma visite. Depuis 1991, le domaine accueille le fonds départemental d’art contemporain d’Essonne, certaines œuvres visibles dans le parc ont été réalisées sur place dans le cadre de résidences d’artistes ou d’expositions.
Les intérieurs et l’exposition
L’exposition sur Robert Combas s’intitule “PAS DROIT ! Meubles de circonstance, complètement déjantés”. Je ne connaissais pas du tout cet artiste, je ne peux pas dire que son style me plaise, mais j’étais accompagnée de ma mère qui aimait bien.
Robert Combas est né à Lyon en 1957 et est peintre de formation. Il a fait l’école des Beaux-Arts de Montpellier et est le chef de file de la Figuration Libre, un mouvement qui a pour règles de “faire ce qu’on veut le plus possible, le plus personnellement, le plus librement”. Il est classé dans l’art contemporain et s’est imposé sur la scène internationale dès le début des années 80. Au début des années 2000 il s’oriente vers la création de mobiliers d’artiste, il les dessine et les peint, la fabrication est réalisée par les soins de Jean-Claude Maillard. Robert Combas réalise également des créations visuelles, sonores et performatives.
Juste après l’entrée, dans un couloir, une fresque murale nous attend, elle est grande, il a du en falloir du temps pour la réaliser. Ces formes un peu naïves ou simplistes sont sa patte. J’aime bien le contraste avec la décoration du château, ça n’a rien à voir, c’est même anachronique. On trouve quelques pièces de mobilier, il y a plein de couleurs. On retrouve également des tableaux, la peinture étant ses premières amours, le cadre de l’œuvre est aussi décoré avec soin.
On peut même marcher sur Combas, en effet, quelques tapis ici et là égayent des salles remplies de mobiliers et de sculptures. Certaines pièces sont pleines à craquer d’œuvres. Entre la décoration d’origine du château et les œuvres de Combas, il y a de quoi saturer un peu l’œil par moment. Combas a eu une période un peu tribale, on retrouve de guerriers disséminés un peu partout. Des bureaux, des tableaux, des choses non identifiées, mais ça permet de se poser des questions et de discuter avec les autres visiteurs, chacun y va de sa petite hypothèse.
Dans une autre salle, on retrouve 14 tableaux de 2 mètres de haut par 80 cm de large qui représentent des femmes, toutes très différentes. Plus loin, des sortes de totems colorés, avec des yeux partout. Une grande table de salle à manger ainsi que des chaises ont été réalisées. La table en elle-même est plutôt sobre, les chaises quant à elles ont de toute évidence sa patte.
Au rayon des objets d’art, on retrouve des guitares, je n’ai pas réussi à savoir si elles étaient fonctionnelles ou simplement décoratives mais aussi des lampes-bustes qui sont toutes différentes. Si lors de votre visite, il y a une exposition, surtout colorée comme celle-ci, prenez tout de même bien le temps de regarder les pièces du château, on peut parfois se laisser happer par des œuvres modernes plus voyantes que des moulures, des meubles anciens ou bien encore des sols et des plafonds décorés avec soin.
Le parc du château
La visite du château et de l’exposition est terminée, je pars explorer le parc. Il couvre 98 hectares, c’est le plus important jardin public d’Essonne et il est labellisé « jardin remarquable ».
On y retrouve des pelouses et de grandes allées qui ont vu plusieurs fois leur tracé changé au fil du temps. En chemin, je croise plusieurs bâtiments comme les communs, le pavillon de chasse, le buffet d’eau ou bien encore l’orangerie. On y retrouve également une exposition à l’intérieur, lors de mon passage on pouvait d’ailleurs s’installer confortablement dans des chaises longues pour regarder une vidéo. Il est question du groupe des “Sans pattes”, une formation musicale créée par Richard Combas et Lucas Mancione, un plasticien.
Se relever des transats a été un peu dur, tellement l’ambiance était zen. En chemin, je croise un “ours bleu” de 3 mètres de haut, une œuvre de Richard Orlinski qui avait exposé sur le domaine précédemment, la statue est finalement restée. Plus loin, une photo en noir et blanc nous montre le passé des lieux.
Lors de la balade, j’ai pu voir des bambous et quelques arbres fruitiers. Il y a également un terrain qui sert parfois de cinéma de plein air. On peut voir s’écouler la Juine, un petit cours d’eau qui passe sur le domaine dont les bords sont plaisants. Dans le fond du parc, j’ai croisé des maisons d’habitation, des gens vivement bien sur le domaine. Des sculptures ça et là ponctuent la balade, certaines sont un peu caché. Le site est entouré d’Espaces Naturels Sensibles (ENS) et de Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristiques (ZNIEFF), riches d’une grande biodiversité.
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Carnet pratique
→ A voir
- Domaine Départemental de Chamarande » 38 Rue du Commandant Maurice Arnoux – 91730 Chamarande » Gratuit » Site
Conclusion
Cela faisait quelques temps que je souhaitais visiter le domaine de Chamarande. Le parc est très grand et propose des choses à voir très différentes les unes des autres, il y en a pour tous les goûts mais en tout cas on est toujours plongé dans une nature calme et agréable. Le château est un beau bâtiment, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le fait de mêler patrimoine et art contemporain est une bonne idée, même si l’on n’adhère pas forcément à cette période de l’art, il est tout à fait possible de l’apprécier dans ce joli décor. Connaissez-vous le château de Chamarande ? Ou bien encore Robert Combas ? 🙂