Visiter l’Aquarium de La Rochelle et découvrir ses merveilles marines

J’étais dans le secteur de La Rochelle pour événement personnel et je me suis dit qu’il serait bien dommage d’y passer sans visiter l’aquarium de la ville, très réputé, que j’avais vu il y a très longtemps, étant enfant. Autant vous dire tout de suite que mon seul souvenir est une photo de moi prise par ma grand-mère à côté d’un aquarium avec des requins, aucun souvenir direct de la visite. Il n’était donc pas inutile d’y retourner ! L’aquarium de La Rochelle est très grand, plus de 8 400 m², vous pouvez facilement y passer la journée. Ce fût une balade très intéressante, tout est très bien balisé et vous pouvez opter pour des audio-guides. L’entrée seule est à 16,50 €, peut-être un peu cher mais il faut savoir que la famille qui tient l’aquarium ne reçoit aucune subvention, alors en route ! 🙂

Aquarium de La Rochelle

René Coutant est à l’origine de cette passion familiale, en effet, dès les années 60 il invente ses premiers aquariums et imagine un grand centre dédié au monde sous-marin. Ses enfants ont poursuivit son œuvre en réalisant le premier grand aquarium de France en 1988. De grands travaux d’agrandissement sont effectués en 2001 pour lui donner des dimensions plus internationales. Effectivement, c’est grand, les 8 445 m² sont répartis sur 3 niveaux.

On découvre des aquariums à cheval entre 2 étages comme celui des requins. On retrouve une reconstitution de l’estran local (partie du littoral située entre les limites extrêmes des plus hautes et des plus basses marées) qui présente les espèces vivant dans ce milieu très spécifique. Plusieurs salles comprennent des sièges pour vous poser et admirer les très grands aquariums, on y resterait bien toute la journée tellement c’est reposant, il n’y a guère que les humains à être bruyants par ici.

Des zones ludiques proposent des projections vidéo de poissons au sol et dans certains couloirs, il ne faudra pas oublier de lever les yeux, des poissons tracent leur route juste au-dessus de nos têtes. Tout au long de notre périple, il nous sera rappelé que la mer se respecte, un grand effort a été apporté à la sensibilisation du public. Les panneaux indicatifs sont très clairs et comme je vous l’ai mentionné plus haut, vous pouvez opter pour un audio-guide. L’aquarium de La Rochelle est également un centre de reproduction pour une vingtaine d’espèces marines et il participe également à la culture de différentes variétés de coraux (par bouturage).

Océan Atlantique et Caraïbes

Passons maintenant rendre visite aux pensionnaires de l’aquarium. Une grande section est consacrée aux habitants de l’océan Atlantique, la profondeur maximale de cette océan est de 9 219 m, c’est-à-dire, plus haut que l’Everest ! Le long des côtes de l’Europe, la dérive nord atlantique, prolongement du courant du Gulf Stream, apporte des eaux chaudes qui adoucissent le climat. Entre la partie Nord et la partie Sud de l’océan, on retrouve à peu près les mêmes espèces, on y distingue tout de même 2 grands peuplements qui se mélangent au niveau de la Bretagne.

Dans l’ordre des photos (de gauche à droite), on retrouve la seiche commune, un céphalopode de 25 cm environ qui est munie de 10 tentacules dont 2 qu’elle peut étirer pour attraper ses proies. Ensuite viennent de petits poissons dont je n’ai pas réussi à retrouver le nom, puis un Saint-Pierre qui me semble être légèrement translucide. C’est un poisson solitaire qui n’est pas un bon chasseur, il se met à l’affût et mange de petits poissons, des seiches ou bien encore des crustacés. Je découvre en suite le maigre, qui n’en a que le nom, puisqu’il mesure 1,50 m. Son cycle de vie s’accompli en eau de mer et en eau douce.

De couleurs vives, voici les anémones bijoux, de petites anémones qui se développent sous des rochers ou à l’entrée de grottes. Tout de bleu vêtu (quand il est vivant), c’est le homard européen, ses 2 pinces ne sont pas de la même taille, l’une est large pour broyer et l’autre est équipée de dents de scie pour découper sa nourriture. L’étoile de mer commune a la particularité de se nourrir en sortant son estomac par sa bouche (eh oui, chacun sa méthode, mais n’essayez pas chez vous ! :p) pour se glisser à l’intérieur d’un coquillage dont elle est très friande.

On termine par 2 habitants des Caraïbes, le poisson ange français, il mesure environ 30 cm et à la particularité d’être hermaphrodite protogyne, c’est-à-dire qu’il naît femelle et se transforme en mâle au cours de sa vie. Le petit dernier est un bernard-l’ermite terrestre.

Indo-Pacifique

Dans la partie Indo-Pacifique, vous retrouverez les poissons les plus colorés. On peut voir ici un turbot tropical, cousin de notre turbot local qui est également un as du camouflage. Il vit sur les fonds de sable des lagons et sur les pentes externes des récifs. Il a la particularité, lors de sa jeunesse, d’avoir un œil qui se déplace vers la face opposée, comme chez tous les poissons plats.

Passons ensuite au vivaneau voilier, il vit près des zones sablonneuses et des récifs coralliens. Vous pourrez voir également des poissons papillons à bec, grâce à son museau allongé, il peut prélever de petits crustacés, vers ou anémones dans les fissures des rochers et des branches de corail. La tâche noire à l’arrière est un leurre qui ressemble à un œil.

Pour encore un peu plus de couleurs, voici l’ange de mer impérial, il peut atteindre 40 cm de long et se retrouve de la surface à 70 m de profondeur. Cette grosse boule jaune est le poisson ballon pintade, attention, il est toxique (peau, viscères …) et pour se défendre, il a également une autre corde à son arc, il avale beaucoup d’eau pour remplir son estomac, une fois gonflé, il parait plus gros et est plus difficile à avaler pour un prédateur.

Le caulastrea, ou corail trompette, se nourrit de plancton. Les colonies peuvent former des massifs de 5 m de diamètre, sous une lampe UV, il devient fluorescent. Le joli petit poisson à pois est un lime à tâches oranges. Il évolue souvent en couple ou en petits groupes au niveau des récifs coralliens ou dans les lagons. Le poisson ballon à tâches blanches a également une peau toxique et il utilise la même technique que le poisson ballon pintade pour se protéger des prédateurs.

Pour terminer, le poisson clown, popularisé par le film Némo. Le poisson clown du Pacifique est celui qui s’éloigne le moins de son anémone hôte, cela ne dépasse presque jamais 12 cm. Il faut savoir que si la femelle, qui est dominante, meurt, le mâle change de sexe et le plus gros des juvéniles devient le mâle reproducteur.

Tortues, méduses et forêt tropicale

Un espace est dédié aux tortues. Trois espèces y sont représentées, la tortue imbriquée qui mesure 95 cm, elle ne possède pas de dents mais un bec cornu pour déchirer sa nourriture. Il y a également la tortue caouanne ou tortue grosse tête, elle possède une carapace en forme de cœur qui permet à de nombreuses espèces végétales et animales de voyager à travers les océans en se fixant à elle.

La dernière visible et celle en photo est une tortue vertecarnivore étant jeune, elle devient herbivore à l’âge adulte. Elle est la plus grande du bassin avec ses 1,10 m. C’est la tortue marine la plus en danger, des populations côtières se nourrissent de ses œufs et l’animal adulte est capturé pour ses écailles, sa chair ou bien encore sa peau. La plus petite est une tortue de Floride que l’on retrouve dans l’espace dédié à la forêt tropicale. Elle ne mesure pas plus de 15 cm et est initialement originaire du bassin du Mississippi bien qu’elle tienne son nom des nombreuses fermes d’élevages en Louisiane et en Floride.

Les méduses se retrouvent dans un espace qui met l’accent sur la lumière et le tout est orchestré comme un ballet où les méduses tournoient. Les plus grandes avec ces traits sur la tête (l’ombrelle) sont des méduses striées. Elles sont carnivores et leurs tentacules délivrent une substance qui paralyse les proies. Elles sont très fragiles car constituées d’eau à 90 %. Les plus petites méduses, en grande quantité dans un aquarium circulaire sont des méduses constellées. Les méduses de couleur blanche sont des méduses aurélie, elles se nourrissent de plancton et leurs tentacules sont urticants.

Conclusion

Si vous hésitez à visiter cet aquarium à cause du prix, sachez qu’il les vaut sans problème, de plus, c’est une entreprise familiale, même si les dimensions des lieux ne nous y font pas penser de suite. J’ai beaucoup aimé l’aquarium, il est vaste, très bien documenté, pour les enfants on retrouve plusieurs espaces ludiques et dans les allées une faible luminosité est de mise pour profiter au maximum des animaux et garder cette ambiance fonds marin très appréciable. A divers endroits on peut se poser et admirer le ballet de gros poissons, de requins ou bien encore de tortues, ce sont endroits qui invitent au calme et pourquoi pas à la méditation pour peu qu’il n’y ait pas trop de visiteurs à ce moment-là. Tout est très bien entretenu et vous trouverez un restaurant avec vue panoramique sur La Rochelle. Il y a également un snack sur le parvis de l’aquarium si le restaurant ne vous tente pas trop. J’ai beaucoup apprécié les poissons colorés, les tortues, les méduses et les requins. Tous les poissons sont intéressants et j’avoue avoir un petit faible pour les yeux si particuliers des seiches, c’est assez hypnotisant ! Y êtes-vous déjà allés ? Qu’avez-vous préféré ? 🙂

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