Voici la 2ème partie de notre escapade sur Lille. Après avoir bien marché dans le centre-ville et être grimpés tout en haut du beffroi de la mairie, avoir vu la Grand Place, avoir traîné dans le Vieux-Lille ou bien encore fait un bon repas dans un estaminet, je vous propose ici de vous échapper de Lille le temps d’un après-midi en allant visiter La Piscine (un musée) de Roubaix. Nous retournerons ensuite sur Lille pour une balade street arts et architecture !
La petite histoire
Le musée de La Piscine de Roubaix (ou le musée d’art et d’industrie André-Diligent) propose des collections d’arts appliqués et de Beaux-Arts constituées à partir du 19ème siècle le tout installé dans une ancienne piscine Art Déco construite entre 1927 et 1932 et fermée en 1985. J’avoue, c’est surtout la perspective de pouvoir visiter cette ancienne piscine qui m’a d’abord attiré ici. Pour nous rendre à La Piscine, nous avons emprunté le métro 2 depuis le centre de Lille jusqu’à la station “Gare Jean Lebas”. Entre les 2 villes, il y a tout de même 12 km, c’est assez rare de voir un métro aller si loin en dehors de sa ville d’origine. On arrive à Roubaix en à peu près 30 min, c’est très pratique. Dans d’autres grandes villes, il aurait fallu probablement prendre un bus (voire plusieurs) pour se rendre dans une ville de l’agglomération :

En à peine 10 minutes à pieds, on arrive donc à La Piscine. Sur le chemin, on croise quelques maisons aux façades colorées qui sont plutôt sympas, même si la partie que je vois de la ville n’est pas des plus jolies globalement. A l’entrée du musée, on retrouve une porte couverte d’autocollants, un peu comme à l’image de ce que j’avais pu voir en Finlande ou en Suède. L’entrée est payante, entre 9 et 11 € selon les expositions présentées, mais nous avons pu profiter d’un week-end de gratuité. En effet, le musée a été fermé de long mois, et nous sommes arrivés au moment de la réouverture. Quand j’ai appris que c’était gratuit, au début, je me suis dit que dans ce cas, on ne pourrait peut-être pas voir la partie avec l’ancienne piscine, mais en fait si, l’intégralité du musée était bien en libre accès :
Le midi, nous avons mangé au restaurant qui se trouve dans l’enceinte du musée, c’est le restaurant et salon de thé Meert, cette célèbre maison dédiée à la pâtisserie (dont leurs fameuses gaufres à la vanille). La maison-mère est située dans le centre de Lille, j’y étais passée lors de ma balade dans le centre-ville, j’ai été très contente de pouvoir y manger. Cet excellent repas s’est terminé par une gaufre, bien évidemment. Le décor est également très chaleureux, c’est un peu bruyant mais rien de bien méchant. L’estomac rempli, nous démarrons notre visite du musée par la section des sculptures. J’ai bien aimé cette dame avec son chapeau et sa longue plume, très distinguée. Dans le musée, on retrouve également des peintures, des textiles ou bien encore des céramiques. La statue plus bas, s’appelle “l’homme au pardessus”, elle est l’œuvre de Jean Lambert-Rucki et a été réalisée en 1937. J’ai bien aimé le style de cette sculpture ainsi que ses couleurs sobres. Les lignes sont épurées et la matière dans laquelle est faite la sculpture est le bois. Dans le musée vous pourrez également admirer des œuvres de Picasso, Rodin ou bien encore Claudel. Plus loin, nous arrivons dans une pièce qui accueille l’atelier du sculpteur et médailleur Henri Bouchard. Ce n’est pas une réplique, c’est bien son atelier de l’époque, qui était initialement à Paris dans le 16ème arrondissement (ancien musée Bouchard). Il a été remonté à l’identique et est accessible au public depuis 2018. Pour les curieux, Henri Bouchard est né en 1875 à Dijon et est décédé en 1960 à Paris :
Je n’ai pas résisté longtemps avant de me diriger vers l’ancienne piscine. Quand je suis entrée, j’ai été complètement scotchée, j’ai trouvé les lieux d’une beauté, en tout cas, moi je suis totalement fan ! Le plafond est haut, de chaque côté on retrouve ces vitraux Art Déco qui apportent pas mal de lumière, ils symbolisent le soleil levant et le soleil couchant. Les origines de cette piscine remontent à sa construction en 1927 avec pour objectif d’en faire la “plus belle piscine de France”. Elle ouvre ses portes en 1932, il y avait un bassin de 50 mètres et un établissement public de bains-douches. La piscine commence à se dégrader dans les années 70 mais reste en activité jusqu’en 1985, date à laquelle elle est fermée pour raisons de sécurité. Tout autour du bassin, on retrouve des sculptures et tout au bout un portique. Il a été réalisé par Alexandre Sandier en 1903. Il est le responsable de la direction des travaux d’art à la manufacture de Sèvres, il est né en 1843 à Beaune (Bourgogne). Pour l’exposition internationale de Gand en 1913, il présente cette œuvre en grès cérame de 5 mètres de haut et 8 de long :
On peut monter à l’étage, on y aperçoit de petits balcons, toujours décorés dans le style Art Déco. Aux emplacements des anciens bains-douches, des affiches d’époque sont exposées mais également une collection de vêtements réalisés par Jean-Paul Gaultier. En redescendant au rez-de-chaussée, juste à côté de l’entrée de l’ancienne piscine, divers tableaux sont exposés, d’un style “certain” :). On retrouve également cette sculpture en grès émaillé de Marc Alberghina intitulée sobrement “toxique” datant de 2017. Il y a bien un deuxième étage, on peut monter en haut des escaliers mais on ne peut pas aller plus loin, c’est dommage j’aurai bien été admirer la vue depuis les petits balcons ou bien encore regarder plus en détails les vitraux 🙂 :
Le dimanche matin, nous avons fait un parcours street arts. Je me suis inspirée de plusieurs parcours trouvés sur le net, et j’ai mixé le tout. Nous avons démarré à l’emplacement de l’ancienne gare de Saint-Sauveur [1]. Actuellement, on y retrouve un centre culturel où il y a diverses expositions ou bien encore des concerts. Nous sommes partis vers le sud, par la rue de Maubeuge puis par la rue de la Plaine et la rue de Fontenoy [2] :
Petite exception, le “Bat’ Art” a été pris dans le Vieux Lille, mais on en a croisé au moins 3 identiques lors du week-end. On se balade vers les rues de Wazemmes [3] et d’Iéna [4] où l’on peut voir des œuvres engagées et des déclarations d’amour au vélo. Il y en a pour tous les goûts, c’est ça que j’aime avec les street arts, déjà, ça fait marcher dans la ville, et puis c’est la surprise à chaque coin de rue :
Au détour de la rue Saint-Eloi, un Spider-man local en flagrant délit de street art ou bien encore quelques lézards vers la rue des Sarrazins [5] et une affiche sur la série Lost rue Littré [6]. On remonte ensuite cette longue rue, c’est à ce moment-là que l’on fait un détour par la rue de Fleurus où se trouve la maison Coilliot et on revient sur la rue Gosselet [7], mais dans ce secteur on trouve moins de street arts. Nous revenons sur le parc Jean-Baptiste Lebas, d’où nous étions partis, non loin de l’ancienne gare de Saint-Sauveur :
On change complètement d’univers et de localisation, on se rend à Euralille [8] pour faire des photos d’architecture. Dans ce secteur on retrouve la gare de Lille Europe que l’on voit au fond avec ces 3 immeubles oranges derrière et puis bien sûr le centre commercial. La construction est moderne, elle est l’œuvre de Jean Nouvel (décidément, on n’arrête pas d’en parler en ce moment !), il a notamment réalisé la Fondation Cartier ou bien encore la Philharmonie de Paris. Le centre commercial ouvre en 1994 et couvre 66 000 m² :
Grâce au pont qui enjambe la place entre la gare de Lille Europe et le centre commercial d’Euralille, on peut avoir des points de vue intéressants sur tout le secteur. Euralille, c’est également un très grand quartier d’affaires (le 3ème de France après la Défense et Part-Dieu), on retrouve donc beaucoup d’immeubles de construction moderne abritant des sociétés et hôtels. Depuis le pont, j’ai également joué la “concierge” à épier les gens qui passent, mais il faut dire que ces lignes pointillées sont très graphiques :
Le premier bâtiment, avec les lattes est le seul que je n’ai pas trouvé à Euralille, mais il est à quelques rues seulement, ça compte un peu non ? 🙂 A Euralille, il n’y a pas que des trains grandes lignes, il y a également les 2 métros de la ville. La station est collée à Lille Europe et cela donne des enchevêtrements d’escaliers, de passerelles et d’escalators. Il y a même une grande fresque à l’intérieur qui représente des monuments célèbres de plusieurs grandes villes agrémentée d’escaliers (effet Inception ?). Les passerelles sont assez hautes et en contre-bas, il y a un peu d’eau ce qui permet de s’amuser encore un peu :
Carnet pratique
La Piscine | 23 Rue de l’Espérance – 59100 Roubaix | Entre 9 et 11 € | Site
La ville de Lille réserve de nombreuses surprises et il y a des activités pour tous les goûts. On peut également s’échapper de la ville pour aller visiter La Piscine à Roubaix mais il y a également la Villa Cavrois (que je n’ai pas fait) dans la ville de Croix, c’est une maison datant de 1932 avec une architecture de style “moderne”. J’ai adoré la partie avec l’ancienne piscine, c’est un coup de cœur clairement. Je suis aussi plutôt contente de ce petit parcours street arts, il y avait de quoi faire et le quartier d’Euralille est un très bon terrain de jeu niveau architecture. Connaissez-vous ces endroits ? Avez-vous pu voir cette sublime ancienne piscine ? Peut-être avez-vous visité la villa Cavrois ? 🙂
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