Partir à la découverte du centre-ville de Lyon

Balade au parc de la Tête-d’Or

Situé dans le 6ème arrondissement, dans le quartier des Brotteaux, le parc de la Tête-d’Or est le poumon vert de la ville avec ses 117 ha. Il a ouvert en 1857, la même année que Central Park à New York. Il est l’œuvre des frères Denis et Eugène Bühler, le parc est enrichi d’autres bâtiments au fil du temps, comme les grandes serres en 1865, la clôture en 1896 ou bien encore la nouvelle roseraie entre 1961 et 1964. Le nom du parc vient d’une légende qui voudrait qu’une tête de Christ en or ait été enfouie sur le site par des barbares ou des croisés. Quant à lui, le nom du quartier veut dire “marécages” en lyonnais.

Au nord du parc, on retrouve un grand lac de 16 ha avec notamment l’île du Souvenir, accessible en barque ou bien par un souterrain construit en 1932, idéale pour se poser tranquillement, on peut y voir un mémorial. Il est également possible de se rendre sur l’île des Tamaris, qui est accessible uniquement en barque. La Grande Île est dotée de ponts, on peut y voir un vélodrome, construit en 1894 pour une exposition universelle. Au parc de la Tête-d’Or, il est également possible de voir des animaux, des girafes, des crocodiles ou bien encore des singes, regroupés dans un parc zoologique créé en même temps que le parc. Pour les enfants, un petit train touristique circule autour du vélodrome et il est aussi proposé un théâtre de Guignol. Des balades à poneys sont disponibles ainsi qu’un manège et un stand de pêche aux canards.

Déambuler entre le Rhône et la Saône

Entre le Rhône et la Saône, il y a plusieurs endroits intéressants à voir. Je débute ma balade à l’est du Rhône, à hauteur du pont de Lattre de Tassigny. Je croise la Via Rhôna, une célèbre piste cyclable qui fait 815 km de long, du lac Léman à la mer Méditerranée. Le Rhône est également bordé d’un grand nombre de bateaux de tourismes qui appartiennent à des particuliers ou bien à des restaurants. On retrouve également pas mal de ponts, un en pierre attire mon attention, c’est la passerelle du collège où l’on peut lire, en façade, qu’il a été détruit en 1944 et reconstruit dans la foulée en 1945.

En empruntant le pont de la Guillotière, on arrive sur la presqu’île de Lyon et on peut voir un bâtiment imposant, c’est le Grand Hôtel-Dieu. Il a été un hôpital pendant des siècles, actuellement il est en cours de reconversion et de nombreux restaurants et boutiques y ont déjà été ouverts. Si vous continuez sur la rue de la Barre, vous tomberez sur la place Bellecour, une très grande place où ont souvent lieu diverses festivités. Depuis le pont Bonaparte, en regardant en direction du sud, on peut voir l’église Saint-Georges, inscrite aux Monuments Historiques depuis 1982.

Sans prendre le pont, remontez entre le Rhône et la Saône pour découvrir le joli passage de l’Argue, il est couvert et est constitué de 2 tronçons. Il présente l’une des plus anciennes arcades de France en province, sa forme actuelle date de 1828. Le pont à l’ouest la passerelle du Palais de Justice, uniquement piétonne et de style moderne est reconnaissable à sa couleur rouge. Je continue mon chemin vers le nord et tombe sur l’Opéra national de Lyon. C’est un bâtiment reconnaissable de très loin grâce à sa grande verrière arrondie. Construit en 1831 sous le nom de “Grand Théâtre”, il a été totalement restructuré et agrandi entre 1989 et 1993 par Jean Nouvel. En sous-sol, 5 niveaux se cachent, ce qui fait que le bâtiment est plus imposant que ce qu’il ne laisse paraître de l’extérieur.

Je passe devant la station de métro “Hôtel de Ville – Louis Pradel” et arrive sur la place des Terreaux, où se trouve l’hôtel de ville. La place est remplie de cafés avec des terrasses idéales pour effectuer une pause gourmande ou se rafraîchir. L’hôtel de ville est situé à l’est et le musée des Beaux-Arts au sud de la place. Au nord, on peut voir une imposante statue équestre au centre de la fontaine de Bartholdi. L’hôtel de ville a été construit entre 1646 et 1672, de style baroque, c’est l’un des plus imposants monuments de la ville, il a été classé en 1886.

Si vous souhaitez trouver une très bonne boutique de jeux de société, je vous conseille la boutique Archi Chouette située place du Griffon, vous trouverez également juste à côté une petite place très agréable pour vous poser. Quelques street arts égayent aussi les rues étroites aux façades colorées.

Avant de filer vers le quartier de la Croix-Rousse, faites un crochet vers le quai Saint-Vincent, et la passerelle du même nom, pour y voir la fresque des Lyonnais. C’est une peinture qui recouvre la totalité d’une façade d’un immeuble. Elle recouvre 800 m² et représente 24 personnages historiques lyonnais ainsi que 6 personnages contemporains, sa réalisation date de 1995.

Quartier de Croix-Rousse

Le quartier de la Croix-Rousse est situé sur une colline et est très touristique. On y retrouve plein de façades colorées ainsi que de charmantes petites boutiques. Deux stations de métro s’y trouvent, tout d’abord Croix-Rousse, qui vous amène en hauteur et Hénon qui vous amènera non loin de la fresque des Canuts, qui sont les tisserands de la soie à Lyon. Il est également possible de visiter le musée de la Maison des Canuts qui propose des démonstrations du travail de la soie. Croix-Rousse était donc un haut lieu de l’industrie de la soie, elle s’est surtout développée au début du 19ème siècle. C’était alors une commune à part entière, mais elle fût rattachée à Lyon en 1852.

Tout en haut, on a un très beau point de vue sur la basilique Notre-Dame de Fourvière, le jardin du Gros Caillou propose aussi une autre vue intéressante de la ville. Le point le plus haut du quartier culmine à 254 mètres. La colline de la Croix-Rousse est surnommée la colline qui travaille en référence aux canuts, en opposition à la colline qui prie, nom donné à la colline de Fourvière.

Quelques street arts jalonnent notre parcours, ils sont plutôt discrets dans ces petites rues, mais si vous vous aventurez un peu plus bas vers de grandes artères, quelques grandes fresques vous attendent. J’amorce doucement la descente de la colline pour me diriger vers le Vieux-Lyon. Passez par la rue Lucien Sportisse, vous y découvrirez l’amphithéâtre des 3 gaules situé dans les jardin des plantes. Construit en l’an 19 sous le règne de Tibère, un empereur romain, c’est un élément du sanctuaire des Trois Gaules dédié au culte de Rome et d’Auguste. Il est classé Monument Historique depuis 1961, et si vous souhaitez voir un édifice de ce style mais plus imposant à Lyon, il y a le théâtre gallo-romain de Fourvière.

Voir le Vieux-Lyon

Le Vieux-Lyon est situé dans un bras de la Saône, c’est le centre historique, on retrouve dans ce quartier dans bâtiments des époques médiévale et de la Renaissance. On y retrouve beaucoup de boutiques, des rues étroites et colorées et des bouchons lyonnais, ce sont des restaurants de cuisine traditionnelle lyonnaise. L’édifice le plus remarquable est sans doute la cathédrale Saint-Jean située sur la place du même nom. Son appellation complète est primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-et-Saint-Etienne. Sa construction s’étale de 1175 à 1480, on y retrouve principalement du roman et du gothique. Elle n’est haute que de 44 mètres car elle ne possède pas de flèches. A l’intérieur, divers objets anciens ainsi qu’une belle horloge astronomique sont à voir. Elle fait partie des monuments qui sont illuminés lors de la Fête des Lumières qui a lieu chaque année pendant 4 jours vers le 8 décembre.

Une spécificité de Lyon est de présenter des traboules. Ce sont des passages piétons à travers des cours d’immeuble qui permettent de se rendre d’une rue à l’autre. Ce ne sont pas des passages privés, n’importe qui peut y aller, mais puisqu’il y a des habitants, il est fortement recommandé de ne pas faire trop de bruit. Les traboules ne sont pas exclusivement lyonnaises, on en retrouve également à Mâcon, Chambéry ou bien encore à Saint-Etienne et Grenoble. Ces passages peuvent être, pour certains, un unique trait d’union entre 2 rues, certains comportent des embranchements, et dans d’autres on découvre également de petites boutiques. Je vous conseille de vous y perdre, vous allez adorer !

Ne loupez pas la sublime porte en bois de l’institut des sciences clavologiques, niché dans une traboule. La clavologie, c’est tout simplement la science de l’humour ! L’institut est situé dans la maison du Crible, une sublime demeure du 17ème siècle. La porte possède des clous, qui représente l’ordre du Clou, fondé en 1950 par Félix Benoît, pour promouvoir l’humour et le parler lyonnais.