Déambulations dans le Musée d’Art Moderne de Paris

Dans cet article, nous allons partir à la découverte du Musée d’Art Moderne de Paris, située dans le 16ème arrondissement. On y retrouve des œuvres d’art moderne et contemporain. Comme les collections permanentes sont gratuites, c’est l’occasion de s’initier en douceur, alors en route ! 🙂

Hall d’entrée

Le Musée d’Art Moderne (MAM) de Paris est situé dans le 16ème arrondissement. Le bâtiment, appelé Palais de Tokyo, est composé de 2 ailes, celle ouest est consacrée à la création contemporaine et celle à l’est abrite donc le musée. Ce bâtiment est de style art déco et a été construit en 1937 à l’occasion de l’exposition internationale des arts et des techniques, il remplace le musée du Luxembourg.

On rentre par un grand hall qui abrite les caisses et une librairie. En haut de quelques marches, il y une grande salle qui accueille une seule et même œuvre, celle de Raoul Dufy qui s’intitule “la fée électricité”. Cette œuvre est impressionnante, elle couvre tout la pièce (sur 3 côtés), elle a été réalisée en 1937. La fresque est éclairée par l’arrière ce qui permet de bien apprécier tous les détails.

Dans le hall, on retrouve un grand néon (de Lucio Fontana) qui attire tout de suite l’œil, mais également sur le mur du fond une œuvre de Sheila Hicks. C’est une artiste américaine, née en 1934 dans le Nebraska, vivant à Paris depuis 1964. Son œuvre, faite de fils est inspirée en grande partie des tissages des civilisations précolombiennes.

Robert Delaunay

Une salle est consacrée à Robert Delaunay, un peinture français qui a appartenu à plusieurs mouvements, néo-impressionnisme, cubisme ou bien encore abstraction. J’ai bien aimé les jeux de couleurs et de formes, ce sont des choses qui me plaisent. Je ne cherche pas de message derrière, juste j’apprécie le visuel.

Après cette salle, on en retrouve une avec plusieurs autres artistes comme Jean Metzinger ou bien André Lhote avec des toiles en grand format ainsi que d’autres tableaux de Robert Delaunay. Les salles sont grandes et lumineuses ce qui met bien en valeur les tableaux.

De là, on peut voir, à travers les fenêtres, une partie du bâtiment avec son bassin et ses sculptures. Une statue d’Antoine Bourdelle est érigée en hommage aux soldats des Forces Françaises Libres tombés au combat lors de la Second Guerre Mondiale. Dans cette cour, vous retrouverez également un café avec quelques tables dehors, je n’ai pas testé, car ce genre de lieux est généralement très cher dans la capitale.

La rotonde

Dans un angle du bâtiment, on retrouve une section, en forme de rotonde avec de petites alcôves tout autour. J’y ai croisé le chemin de cette sculpture imposante d’araignée. Elle a été réalisée par Louise Bourgeois, elle trône au milieu de la pièce.

Dans une niche à droite, il y a une composition d’Annette Messager “les enfants aux yeux rayés, mes dessins d’enfant”, disposés côte à côte ainsi qu’une présentation de petites peluches, qui évoquent également le thème de l’enfance. Ces œuvres appartiennent au courant du surréalisme.

Juste à côté, vous retrouverez une pièce consacrée aux arts décoratifs. Il y a des pièces intéressantes et appartenant à plusieurs époques.

Abstraction et autres

Ensuite, plusieurs pièces s’enchaînent, on y croise plusieurs styles allant de l’abstraction aux réalismes. Dans une petite pièce, on retrouve cet objet qui mise tout sur les ombres projetées sur les parois qui est de Brion Gysin. L’objet est en mouvement et crée des ombres parfois un peu inquiétantes.

A l’extérieur de cette petite pièce, on retrouve 3 tableaux très colorés avec cette fameuse forme, ils sont intitulés “Dreamachine” et ont été réalisés en 1979 par l’artiste précédent, un artiste performer, écrivain, poète et peinture britanno-canadien.

Plus loin, un collage de 80 photos de Jan Dibbets, un artiste néerlandais né en 1941. L’œuvre représente différentes vues depuis sa maison à Amsterdam en 1970. Il a également réalisé les vitraux de la cathédrale de Blois. Ensuite, une œuvre de Raymond Hains, un artiste plasticien français. Il prélève des objets dans l’espace public et en fait des sculptures. Ici des skis de la marque Rossignol, un petit clin d’œil aux oiseaux, il aimait apparemment bien les jeux de mots.

Ces coulées rouges dans une boîte en plexiglas sont l’œuvre de Arman (Armand Fernandez) un artiste franco-américain. Il est connu pour ses “accumulations”, il a beaucoup employé d’objets manufacturés. Ici, c’est de la laque rouge dans des flaçons Pactra, une marque de laques et de peintures.

Jacques Villeglé, né en 1926 est un plasticien et peintre français. Il a réalisé cette œuvre intitulée “moto, avenue Ledru-Rollin” qui est faite d’affiches décollées par des anonymes et récupérées par ses soins.

Dans une salle, un projecteur était installé, la pellicule tournait dans la machine, le rendu est sympa, mais je n’ai pas compris le but. Je tombe ensuite sur un tableau peint par František Kupka, né en 1871 en Autriche-Hongrie. Un peintre qui faisait parti du mouvement de l’abstraction (même s’il s’en défendait) tout comme Kandinsky et Mondrian. J’aime encore une fois les couleurs et les formes géométriques.

J’ai également beaucoup aimé les œuvres de Marcel Gromaire, né en 1892 en France. Il a réalisé des tableaux mais également des illustrations ou bien encore des tapisseries. Le tableau intitulé “la Guerre”, représente l’enfer des tranchées (l’auteur avait fait la guerre).

Pour terminer, une œuvre de Charlotte von Poehl, qui est réalisée en pâte à modelé. Le nom est “les Newtons”, elle a été réalisée entre 2002 et 2015. C’est censé représenter une armée, c’est du minimalisme répétitif. En gros, c’est typiquement le genre d’œuvre qui me laisse de marbre.

Murs de peinture

La salle Matisse, au sous-sol, abrite de très grandes œuvres. On y croise donc une œuvre d’Henri Matisse, intitulée “La Danse”. Elle mesure 3,55 m par 12,71 m, c’est assez impressionnant. Elle fait partie d’une œuvre qui a été faite en 3 exemplaires dont une autre, la “Danse inachevée” se trouve également au musée.

Un peu plus loin, des tableaux sur tout un mur, représentant des rayures verticales de différentes couleurs. Cette œuvre est réalisée par Daniel Buren, un peinture, sculpteur et plasticien français né en 1938 qui a notamment réalisé les fameuses colonnes, très souvent photographiées, qui se situent à Port-Royal, dans le centre de Paris.

Conclusion

Je ne suis pas spécialement fan d’art moderne et contemporain mais comme l’accès est gratuit, je ne risque pas grand chose. Je n’aime pas tout dans ce musée, il y a d’ailleurs une partie que je trouve vraiment trop simple ou abstraite. Je préfère les œuvres qui sont un minimum colorées et/ou géométriques. J’ai beaucoup aimé les tableaux de Marcel Gromaire, à la fois classiques dans les thèmes abordés mais très modernes avec ces formes un peu carrées. J’ai forcément été séduite par Kupka avec ces lignes et ces couleurs. Qu’aimez-vous dans l’art moderne et contemporain ? Connaissez-vous ce musée ? 🙂

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