Visiter les tours du château et l’hôtel de ville à Angoulême

1. L’hôtel de ville

L’hôtel de ville d’Angoulême est un bâtiment complexe dans sa construction et son histoire. La version actuelle date du 19ème siècle, son élaboration est l’œuvre de Paul Abadie fils, un célèbre architecture à l’origine de nombreuses rénovations qui font très souvent référence au Moyen-Âge. Il a notamment restauré la cathédrale d’Angoulême. A l’emplacement où il dressa l’hôtel de ville se trouvait l’ancien château comtal dont il ne reste de nos jours que la tour des Lusignan et la tour des Valois. Le château avait été bâti à l’intersection de 3 murailles englobant l’éperon rocheux. Le beffroi que l’on voit de loin date, quant à lui, du 19ème siècle.

La visite démarre dans la cour de la mairie, on peut y voir des façades et des fenêtres de styles différents. On entre par une vieille porte en bois pour se retrouver en bas de la tour des Lusignan où sont présentées rapidement les principales personnalités liées à l’histoire des lieux. L’ascension commence par un large escalier assez récent, plus l’on monte, plus la cage et les marches se rétrécissent. Il y a pas mal de marches à monter, si vous avez une mobilité réduite, cette visite pourrait ne pas être adaptée.

2. Visiter la tour des Lusignan

Le donjon, ou tour des Lusignan est de forme polygonale. Du 10ème au 13ème siècle, les Taillefer puis les Lusignan ont renforcé les défenses de la ville et les ont agrandi en englobant le quartier Saint-Martial, non loin. Le donjon est construit entre la fin du 13ème siècle et le début du 14ème. La salle du premier étage présente l’histoire du château au travers de toutes ces transformations, une maquette trône au centre de la pièce, elle permet de mieux cerner son étendue passée.

On poursuit la visite au 2ème étage, la salle la plus haute de la tour. On découvre une très belle pièce avec un plafond voûté et des inscriptions sur les murs. Certaines comportent des noms à consonnance anglo-saxonne, le lieu a servi de prison et beaucoup d’anglais y ont été enfermés. On termine la visite de cette tour tout en haut, à l’air libre. La vue sur les environs est superbe, on s’amuse à aller de créneau en créneau pour trouver des lieux connus. Si vous êtes déjà allés à Angoulême, vous pourrez facilement reconnaître les halles ou bien encore le musée de la ville. On a évidemment une vue directe sur le beffroi qui ne se visite malheureusement pas.

3. Découvrir la tour des Valois

Pour accéder à la tour des Valois, on redescend un peu dans le donjon puis on emprunte une galerie qui présente des portraits et des photos d’objets. On démarre par les hauteurs de la tour, on se trouve juste au-dessus des gargouilles. De là, on a une vue plus dégagée sur le sud de la ville, la place de New York se trouve juste en bas de l’hôtel de ville et au loin la ville s’étend, entre bâtiments et verdure. On descend ensuite dans une grande salle avec une cheminée.

On y apprend que la tour a été construite au 15ème siècle et qu’elle a vu naître Marguerite de Valois, la sœur de François Ier. Une frise reprend l’arbre généalogique, avec les familles de cette époque, ce n’est jamais simple. On visite ensuite des couloirs et des petites pièces qui servent à entreposer du mobilier, certains endroits on servi de bureaux à des élus locaux.

Des sculptures sont disséminées un peu partout, on retrouve notamment des escargots avec des têtes qui en sortent, c’est assez atypique mais pas forcément étrange pour la région. Il est possible de voir des vestiges des anciennes fortifications datant de la fin du 16ème siècle, impulsées par le duc d’Epernon qui était gouverneur d’Angoulême. Il faudra pour cela vous rendre impasse Marengo pour voir une tour ou bien rue de Bélat pour observer une échauguette, une petite tour qui était utilisée pour garder les environs.

4. Les constructions du 19ème siècle

Les bâtiments de l’hôtel de ville ont donc été construits par Paul Abadie fils entre 1858 et 1868, sur les restes du château comtal, le logis a été détruit. Ce qui a donné lieu à l’époque à de vifs débats entre architectes et historiens. On passe par plusieurs salles dont le salon des mariages qui abrite la Marianne la plus originale de France. Elle a été dessinée par Florence Cestac, une autrice de bande dessinée, et réalisée en sculpture par Jean-Marie Pigeon en 2016.

On passe ensuite par le Grand Salon, qui accueille nombre de réceptions. Une grande peinture décore le plafond tandis que les lustres illuminent la pièce. Lors des visites, on y découvre du mobilier mis sur les côtés, comme des chaises et des bancs. Le sol avec son parquet donne un cachet fou à la pièce. On a aussi une vue sur la cour intérieure, au fond à gauche se trouve d’ailleurs l’Office de Tourisme, n’hésitez pas à y faire un tour avant de partir, soit pour prendre des renseignements, soit pour admirer la salle qui comporte de jolies colonnes.

Le Grand Salon est doté d’une tribune d’orchestre juste au dessus de la porte d’entrée, mais on ne peut pas y monter. En se dirigeant vers la sortie, on emprunte un grand escalier avec ses sculptures, lustres, balustrades en fer et tableaux, une belle pièce à apprécier. En jetant un œil dans certains couloirs, on peut aussi apercevoir des mosaïques murales et des sculptures qui rappellent le début du 20ème siècle.

5. Carnet pratique

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