Des musées gratuits à Paris, le Carnavalet et la maison de Victor Hugo

Dans cet article, je vous propose de visiter le musée Carnavalet, dédié à l’histoire de Paris ainsi que la maison de Victor Hugo. Ces 2 lieux sont gratuits pour leurs collections permanentes et sont situés dans les 3ème et 4ème arrondissements de Paris, à 7 min à pied l’un de l’autre. C’est idéal pour grouper les 2 visites dans la même journée. Il existe d’autres musées gratuits, la liste est consultable ici, vous retrouverez également sur le blog un article sur le Musée d’Art Moderne qui fait parti de cette liste. Partons maintenant en visite, alors en route ! 🙂

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Le musée Carnavalet

Le musée Carnavalet est donc consacré à l’histoire de la ville de Paris. Il couvre la période des origines de la ville à nos jours. Le musée est constitué de l’hôtel Carnavalet et l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau. Il a ouvert au public en 1880 et c’est le baron Haussmann qui en est à l’origine.

Le musée se situe dans le quartier du Marais, un secteur très vivant et riche en beaux bâtiments culturels et historiques. On accède au musée par la rue de Sévigné et comme dans beaucoup de musées gratuits, les collections temporaires sont payantes. On peut tout à fait faire un don au moment de prendre son billet si cela nous chante.

Dans la cour intérieure on retrouve de très jolis jardins à la française. Je rentre dans le bâtiment pour démarrer la visite, la galerie des enseignes m’accueille, il y a 2 salles qui traitent de ce sujet. Dans la première, on peut voir des enseignes de commerçants, des vitraux ou bien encore des maquettes de la ville à différentes époques. Avant de pénétrer dans la seconde salle dédiée aux enseignes, je croise ce grand escalier qui mène à l’étage.

Dans la deuxième salle, on croise le chemin d’objets plus variés, des tableaux ou bien des statues. Un tableau représentant une personne manifestement saoule, qui n’est pas franchement l’œuvre de l’année, m’a bien fait rire. Dans un coin de la pièce, un arbre qui se trouvait par le passé dans une rue de la capitale. On remarque d’ailleurs quelques morceaux de mur derrière les feuilles. La salle accueille également une autre maquette de la ville.

Sur tout un pan de mur, une façade de magasin, on peut y lire “Lescot apothicaire”. Toujours dans le même secteur, on retrouve des reconstitutions d’intérieurs d’époque avec du mobilier et des tableaux principalement. En continuant la visite, une grande salle avec des tableaux des 19ème et 20ème siècles nous attend. J’ai trouvé un tableau de Marcel Gromaire, un peintre déjà croisé au Musée d’Art Moderne, qui a été réalisé en 1928 et qui s’intitule “la place Blanche”, on reconnait assez facilement le Moulin Rouge en arrière-plan. Cet artiste a été beaucoup influencé par le cubisme mais je trouve qu’il a une patte particulière, c’est coloré et très travaillé.

En noir et blanc, une œuvre de Léon Fauret qui s’intitule “L’arrivée des voitures au Grand Palais pour le Salon de l’automobile” peint vers 1930. On peut voir aussi un tableau de Pablo Picasso dans ce coin. Plus loin, j’arrive dans une salle soigneusement décorée, très grande et équipée de glaces qui amplifie l’effet, c’est la salle de bal de l’hôtel de Wendel qui a été remontée dans le musée.

Non loin, il y a également une grosse structure qui, elle aussi, a été remontée dans le musée, c’est la boutique Fouquet. On entre par la devanture, puis on découvre de superbes mosaïques au sol à l’intérieur. Cette ancienne bijouterie a été conçue par Alphonse Mucha, un célèbre affichiste, dans le style Art Nouveau. Sa conception date de 1901 et elle se situait au 6 Rue Royale. Elle a été démontée en 1923 car jugée démodée et son propriétaire, Georges Fouquet, fit don de la plupart de ses éléments au musée en 1938. Les décors sont extrêmement soignés et recherchés. Je trouve le comptoir, avec cette sculpture de paon, tout simplement sublime.

En revenant sur mes pas pour sortir du musée, je fais un petit crochet par la 2ème salle des enseignes pour voir le célèbre “Chat Noir”. C’était un cabaret très célèbre à Paris pendant les années bohèmes. Juste avant la porte de sortie, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur cette superbe enseigne de rôtisserie.

La maison de Victor Hugo

L’avantage des musées gratuits, c’est que quand on ne paie pas, on peut écourter la visite, ou la faire en plusieurs fois, ça met moins la pression. On n’est pas obligé de rester toute la journée dans le musée, à arpenter le moindre recoin pour ne pas gâcher son billet à 15 €, d’autant plus qu’après, on a souvent les pieds en compote.

Je suis donc allée voir à quoi ressemblait la maison de Victor Hugo. Il ne faut pas confondre car il en existe une autre à Guernesey. Sa maison à Paris se trouve sur la célèbre et très chic Place des Vosges, au numéro 6, dans le 4ème arrondissement. Victor Hugo loua cette maison de 1832 à 1848, la place s’appelait alors Place Royale. La maison est sur plusieurs niveaux, au premier, on retrouve des expositions temporaires.

Arrivée au second étage, après voir monté des escaliers anciens mais plein de charme, je me retrouve devant la porte de l’appartement. J’entre par l’antichambre, une pièce avec un papier peint jaune bien flashy. La pièce est décorée de divers tableaux, souvent peints par des personnes de sa famille. On peut y voir des lieux de son enfance et de sa jeunesse. Un tableau de Julie Duvidal de Montferrier, sa belle-sœur, qui représente le Général Hugo, ses 2 frères et son fils.

Je continue la visite et j’entre dans le Salon Chinois. On y retrouve des pièces créées par Victor Hugo lui-même, il avait également des talents de décorateur. Il y a de très belles pièces pleines de subtils détails. J’arrive maintenant dans une pièce tapissée d’un papier peint vert à gros motifs, c’est le Cabinet de travail. La visite est axée sur l’écriture, on retrouve quelques pages dans des vitrines. On peut y voir une peinture d’Albert Fourié qui représente Victor Hugo et sa petite-fille, Jeanne.

Dans le Cabinet de travail, on peut également y voir ce célèbre portrait de Victor Hugo, réalisé par Léon Bonnat, avec la main droite sur le torse. On passe ensuite à sa chambre, qui est en fait une reconstitution à l’identique de celle du 130 Avenue d’Eylau, nommée actuellement Avenue Victor Hugo. Cela a été possible grâce à la générosité de ses petits-enfants. C’est dans cette chambre qu’il passa les dernières années de sa vie, et dans ce même lit qu’il s’est éteint le 22 Mai 1885.

Conclusion

J’ai beaucoup apprécié le musée Carnavalet, je l’avais fait quand j’étais petite, mais je n’ai presque pas de souvenirs. J’ai surtout beaucoup aimé les enseignes et les tableaux du 20ème siècle, et plus particulièrement ceux en noir et blanc. Le musée est très intéressant et bien entretenu. Je vous le conseille si l’histoire de Paris vous intéresse. Il y a une consigne gratuite à l’entrée, on peut prendre des photos sans flash ni trépied. La maison de Victor Hugo est une belle demeure très bien située sur la Place des Vosges. J‘ai beaucoup aimé les pièces de la maison, surtout le Salon Chinois et les papiers peints colorés à motifs. Il est très intéressant d’en apprendre plus sur l’histoire de Victor Hugo. Connaissez-vous ces 2 musées ? Lequel préférez-vous ? 🙂

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