Que voir à la Presqu’île de Crozon ?

Le Finistère n’a pas fini de livrer ses trésors, dans cet article je vous emmène visiter la presqu’île de Crozon. Elle doit son nom a la principale ville du secteur. La mer est très présente, elle entoure la presqu’île, prise entre la Rade de Brest, la mer d’Iroise et la baie de Douarnenez. A l’est, à l’entrée de la presqu’île, on retrouve Ménez Hom, qui fait parti de la chaîne des Montagnes Noires. Je vous emmène découvrir une merveille naturelle, le château de Dinan, puis nous nous poserons à Camaret sur Mer. Ensuite, direction le fort des Capucins et pour finir, un petit tour à Landévennec, alors en route ! 🙂

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Vidéo de présentation

Pointe de Dinan

Commençons par la pointe de Dinan. Rien à voir avec la ville de Dinan dans les Côtes d’Armor (22). Ce Dinan-là est situé sur la pointe sud de la presqu’île de Crozon et se trouve sur le territoire de la ville de Crozon. Je suis arrivée assez tôt dans la matinée pour être tranquille et effectivement, à part le camping-car d’une tribu d’allemands et 2 ou 3 promeneurs, je n’ai pas croisé grand monde sur le parking.

La pointe est très belle, mais je suis surtout venue pour le “château de Dinan”, situé un peu plus au nord de la pointe, c’est une formation rocheuse (en grès armoricain) avec une arche, qui fait penser à un château en ruine, c’est une forteresse naturelle. Dès mon arrivée, je suis déjà subjuguée par la lande, rien que ça suffit à mon bonheur. Au fur et à mesure de la balade, je croise un oiseau dont je ne connais pas l’espèce, il était en train de faire une partie de cache-cache dans la lande. Plus j’avance, plus j’aperçois le “château” au loin.

Quelques goélands plus tard, je commence à voir l’arche rocheuse, avec l’océan qui se fracasse dessus. J’ai adoré cette petite rando (toujours le GR34), on peut se rapprocher assez prêt et on peut même aller au-dessous de l’arche, il y a bien un sentier. Si l’on continue, on passe en hauteur d’une très jolie petite plage qui n’a l’air d’être accessible que par bateau. Et si l’on continue encore le chemin, on revient sur le parking, c’est une boucle. En regardant au nord, on peut voir les Tas de Pois, des rochers assez célèbres de la presqu’île de Crozon.

Camaret sur Mer

Je me suis ensuite rendue dans la ville de Camaret sur Mer, un peu plus au nord, qui a une signification particulière pour moi. En primaire, j’y ai fait une classe de mer, de très bons souvenirs mais aussi une botte en caoutchouc perdue à jamais ! J’étais dans un centre nautique à l’extérieur de la ville et quand je suis arrivée dans le centre-ville, je n’ai rien reconnu, à part peut-être un vague souvenir de la tour Vauban.

Cette tour est emblématique de la ville, construite entre 1693 et 1696 sur des plans directeurs de Vauban, sa fonction est donc avant tout défensive. C’est une tour polygonale qui se visite, elle est haute de 18 mètres. Une de ces caractéristiques est l’enduit qui la recouvre, fait de briques pilées. La tour se situe tout au bout du Sillon, cette bande de terre qui fait face au centre-ville.

Juste à côté de la tour, on trouve la chapelle Notre-Dame de Rocamadour, classée au titre des Monuments Historiques depuis 1935. Si vous vous demandez pourquoi elle porte le nom d’une ville du Lot (46), sachez que cela n’a rien à voir, cela vient du rocher sur lequel elle se trouve et du nom qu’il porte en breton (Roc’h = rocher, am a= au milieu, et Dour = eau, soit le « rocher au milieu des eaux »). Chose marrante, Camaret est jumelée à la ville de Rocamadour (46). En revenant de la tour, je croise plusieurs vieux bateaux couchés sur le sable, avec des peintures passées mais qui donnent beaucoup de charme aux coques.

Au nord de la ville, vous croiserez la plage du Corréjou et en revenant sur le centre-ville, prenez l’avenue du Général Leclerc, marchez un petit kilomètre vers l’ouest pour aller découvrir les alignements de Lagatjar. On y retrouve 65 menhirs, mais il semblerait qu’il y en ait eu près de 600. Le site est classé depuis 1883 et il ferait référence, de par son orientation, à la constellation des Pléiades.

Au loin, on peut apercevoir le manoir de Coecilian, en ruine aujourd’hui. A l’origine, c’était une maison de pêcheurs, rachetée en 1903 par un poète français. En 1940, le manoir est investi par les allemands puis pillé et incendié. En août 1944, il se fait bombarder par les alliés. Pour compléter la balade dans le secteur, partez vers le sud pour voir la sublime pointe de Pen-Hir (que je n’ai pas faite cette fois-ci mais en classe de mer). De là, vous aurez une très belle vue sur la mer d’Iroise et les Tas de Pois, un alignement remarquable de plusieurs rochers à côté de la falaise.

Fort des Capucins

Sur la pointe nord de la presqu’île de Crozon, on trouve la commune de Roscanvel et tout au bout la pointe des Espagnols, encore une belle pointe à aller voir. Ici, je vais m’attarder sur le fort des Capucins, situé sur la côte ouest à mi-chemin entre la pointe des Espagnols et Camaret sur Mer. Sur l’îlot des Capucins, on trouve donc un fort, qui a longtemps défendu l’accès au goulet de Brest avec ses batteries d’artillerie. Le fort est construit en 1848 en schiste et granite. On y trouve un pont qui date de 1859 qui relie l’îlot à la terre. Ses rambardes ont depuis disparu et l’emprunter par forts vents est un exercice assez dangereux.

Les paysages alentours sont superbes, les roches sont découpées à la serpe, l’eau se jette avec fracas dessus et on y trouve une très jolie végétation. Pour prolonger la visite, vous pourrez remonter vers le nord, divers phares et pointes vous attendent, il n’y a que l’embarras du choix. Tout le secteur est rempli de forts et de tours, l’endroit était hautement stratégique. Il y a notamment le fort Napoléon, le fort Robert ou bien encore la tour de la pointe des Espagnols.

Landévennec

J’ai fait un léger crochet en revenant de l’ouest de la presqu’île pour retourner à mon hébergement à Concarneau. Je me suis arrêtée à Landévennec pour visiter son abbaye et voir un cimetière de bateaux. Je n’ai finalement pas fait la visite car je suis arrivée trop tard en fin d’après-midi, il restait peu de temps pour une visite au vu du tarif de l’entrée (6 €). Sur ce site, on peut surtout voir les ruines de l’ancienne abbaye de Saint-Guénolé et visiter son musée.

Le site est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1992, cela doit être une belle visite. Après une petite pause boissons dans un endroit très calme, voire trop calme, les propriétaires semblaient avoir enterré toute leur famille la veille, je reprend la route pour trouver un point de vue sur un cimetière de navires. On y retrouve des bateaux, principalement de la Marine Nationale, stockés dans un méandre de l’Aulne en attente de démantèlement. L’accès au site n’est pas autorisé mais on peut prendre de la hauteur et voir les navires tout de même.

On se rend compte de la beauté du méandre, en forme de S où l’on découvre l’île de Térénez au milieu. Pour la rejoindre, vous devrez redescendre la D60, puis la D791 vers l’est. Là, vous pourrez emprunter le pont de Térénez, une très belle construction (pont à haubans) qui enjambe l’Aulne, il est long de 515 m. Il est un élément essentiel du désenclavement de la presqu’île de Crozon, il évite un détour de 47 km pour rallier le Finistère nord. Il a été inauguré en 2011. Je n’ai pas de photo, si vous souhaitez le voir, je vous invite à regarder ma vidéo disponible en début d’article. Une fois le pont traversé, vous pourrez aller vous balader sur l’île de Térénez, accessible à pied à marée basse.

Conclusion

Hormis le château de Dinan, les autres lieux sont un peu moins connus que les mythiques spots que sont le cap de la Chèvre, la pointe de Pen-Hir ou bien encore la pointe des Espagnols ou la plage de l’île Vierge. Je me les garde pour une prochaine fois, mais il y a tant à voir et tout est vraiment superbe, vous ne serez pas déçus, peu importe l’endroit que vous choisirez de visiter. Le château de Dinan est un coup de cœur, un condensé de nature, de paysages et de rochers sculptés par la mer. La ville de Camaret sur Mer est très agréable, sa tour Vauban est une très belle construction à ne pas louper. Le fort des Capucins, qui fait parti d’un ensemble d’autres forts disséminés tout autour de ce secteur au passé militaire marqué, est un endroit très beau également et très intéressant. Landévennec, sûrement un peu moins connu car assez isolé des endroits les plus connus de la presqu’île, est tout aussi beau. J’ai beaucoup aimé le secteur, c’est très sauvage, la végétation est riche et variée, les côtes sont escarpées, la mer s’y déchaîne, bref, tout ce que j’aime au bord de mer. Et vous, êtes-vous déjà allés sur la presqu’île de Crozon ? Quels coins Connaissez-vous et quels sont ceux que vous adorez ? 🙂

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