Visite du centre de l’île d’Oléron, direction Saint-Pierre et Dolus

Dans cet article, je vous propose de partir découvrir le centre de l’île d’Oléron, après le nord vu précédemment. Nous partirons à Saint-Pierre-d’Oléron et Dolus-d’Oléron. On visitera un musée, on verra des cabanes colorées, on ira sur une plage et dans un port mais aussi on découvrira un marais bien particulier, alors en route ! 🙂

Saint-Pierre-d’Oléron, le centre ville

Saint-Pierre-d’Oléron est la plus grande agglomération de l’île, sa situation centrale et son importance économique et administrative lui donne souvent le statut de capitale économique. Elle compte un peu plus de 6 600 habitants répartis sur une superficie d’environ 40 km², sur plusieurs hameaux. Son centre-ville propose une partie piétonne qui permet d’admirer les ruelles tortueuses, les placettes ombragées et les venelles héritées de l’époque médiévale.

En son centre, on retrouve l’église Saint-Pierre dont la construction débute au 12ème siècle pour finir au 19ème. Elle a la particularité d’avoir un clocher octogonal surmonté d’une plateforme d’observation. Place Camille Mémain, on retrouve la lanterne des morts, édifiée au 12ème siècle dans le style gothique angevin, cette imposante tour octogonale s’élève à 23,40 mètres. Autre monument, la maison des aïeules, bâtie en 1739, elle est la demeure familiale de Pierre Loti, un écrivain français.

Ne loupez pas non plus la façade de l’hôtel de ville avec son grand cadran solaire. De nombreuses boutiques et restaurants sont là pour vous accueillir. Dans les petites ruelles, de jolies maisons sont visibles, la promenade est très agréable. Baladez-vous également aux alentours, près de la moitié du territoire de la commune est intégré à une zone protégée en raison de la richesse de son écosystème. On retrouve de vastes étendues humides, des marais et 25 % de la commune est couverte par une zone de reproduction et d’hivernage d’oiseaux. Une zone commerciale est juste à côté du centre-ville, le soir j’ai mangé à Medo, un très bon restaurant à la décoration chic et rustique, il possède également une belle terrasse.

Le musée de l’île d’Oléron

Le musée de l’île d’Oléron est situé dans une ancienne bâtisse du 18ème siècle. Il a ouvert en 2006 pour succéder à l’ancien musée Aliénor d’Aquitaine qui était installé dans les murs du château de Bonnemie depuis 1967. Il présente des collections historiques et ethnologiques qui montrent le riche passé de l’île avec ses spécificités culturelles.

On rencontre sur notre chemin des vestiges archéologiques découverts sur différentes communes de l’île, les plus anciens datent de la préhistoire. On peut également voir des costumes traditionnels ainsi que des outils et des objets du quotidien. Plusieurs sections sont dédiées la pêche ou bien encore la saliculture, la culture du sel.

La visite permet de mieux se représenter la manière de vivre sur l’île, au travers de l’habitat, des activités traditionnelles et des métiers d’autrefois. Une salle est également consacrée à l’essor du tourisme à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, on peut mieux cerner les relations de l’île avec le continent. Tout au long du parcours, des vidéos et des audios nous en apprennent plus en nous livrant des témoignages.

L’étage abrite une exposition temporaire. Lors de mon passage, elle était consacrée à l’urbanisme et les architectures de bords de mer. Elle retrace aussi l’évolution de la société et de son rapport au littoral au travers d’objets caractéristiques. Dans le musée, un parcours découverte est destiné aux enfants ainsi qu’aux personnes en situation de handicap.

L’huître à Fort-Royer

Pour en savoir plus sur l’huître Marennes-Oléron, j’ai décidé de me rendre à Fort-Royer sur la commune de Saint-Pierre-d’Oléron, sur la côte est. Des visites guidées sont organisées dans ce village ostréicole par l’Association du Site Ostréicole et Naturel de Fort-Royer. Ce village est toujours en activité et est situé au cœur d’une réserve naturelle. Tout au long de l’année, l’association propose également des randonnées sur l’estran, des circuits botaniques ainsi que des jeux de piste gourmands ou des ateliers découverte.

Lors de la visite, on découvre les claires, ces petits bassins d’eau qui servent à affiner les huîtres après plusieurs années en mer. Les claires sont souvent d’anciens marais salants mais également des marais naturels aménagés ou des installations créées de toutes pièces. Il existe 4 catégories d’huîtres de claires, la fine de claire verte, la fine de claire, la spéciale de claire et la pousse en claire, la première et la dernière bénéficiant du label Rouge.

On apprend qu’à l’origine, c’était l’huître plate qui peuplait le bassin Marennes-Oléron, elle a été cultivée ici pendant près de 100 ans mais une maladie l’a presque totalement décimée. Elle est encore cultivée, mais en petites quantités et principalement dans la Manche et en Bretagne. Vers 1860, une autre espèce est introduite, venant du Portugal, pour remplacer les huîtres locales. Malheureusement, à partir de 1967, elle fut à son tour victime de 2 maladies et déclina très rapidement. L’huître actuellement élevée dans le bassin est l’huître creuse, originaire du Japon et du Canada.

On se balade de petites cabanes en petites cabanes, on peut voir des casiers à huîtres, des pochons et des supports pour les élever en mer, la guide explique clairement, c’est un vrai plaisir de l’écouter. Les cabanes sont faites en bois et enduites de goudron pour qu’elles résistent aux intempéries et aux embruns. Ici, les cabanes n’ont pas été reconverties en boutique d’art, elles ont encore un usage ostréicole. Une a été transformée en mini musée où l’on peut voir de vieux outils et en apprendre plus sur le cycle de vie de l’huître. En fin de visite, une dégustation est proposée ainsi que le visionnage d’un petit film qui date de 1907.

Le port de la Cotinière

La Cotinière est un gros port de pêche, un des plus importants du département. Il est situé sur la côte ouest et fait partie de la commune de Saint-Pierre-d’Oléron, il a été pendant de nombreuses années le premier port crevettier de France. Le petit phare rouge date de 1890 et la criée de 1910. L’office du tourisme propose d’ailleurs une visite de cette dernière.

A la même époque, une conserverie est bâtie, on y produit des sardines qui sont baptisées les “cotinardes”. L’église de la Cotinière a été reconstruite plusieurs fois au cours de l’Histoire, il y a eu des tempêtes et des affaissements à différentes reprises. La dernière version date de 1969, c’est l’église Notre-Dame-et-Saint-Nicolas. Le centre propose des boutiques et des restaurants ainsi que plusieurs lieux pour acheter des produits locaux.

La balade est agréable même si le temps est couvert. J’ai trouvé une boutique qui vend des produits canadiens avec un accueil au top. On peut voir de jolies maisons basses de pêcheurs aux façades blanches avec des volets verts ou bleus. Sur le port, le marché Victorine propose des produits de la mer pêchés sur l’île. L’été, on retrouve des activités qui animent encore plus le bourg.

Dolus-d’Oléron, le centre-ville

Dolus-d’Oléron est une commune du centre de l’île, située au sud de Saint-Pierre-d’Oléron, elle compte un peu moins de 2 300 habitants. On y retrouve une grande zone d’activité économique avec notamment un hypermarché et plusieurs dizaines d’entreprises et de commerces. Elle possède une double façade maritime, celle à l’ouest donnant sur l’océan atlantique et celle à l’est sur la rade des Basques.

On y retrouve plusieurs plages ainsi qu’une anse naturelle, l’anse de la Perroche, où de petits bateaux de plaisance stationnent. Dans ce village, on peut aussi voir un prieuré roman, le prieuré Saint-Médard, datant du 12ème siècle. La commune possède un grand centre aquatique et même un McDo contre lequel elle s’est battue pendant des années pour empêcher son implantation.

Dans le centre-ville, on retrouve bon nombre de commerces et restaurants ainsi que l’église Saint-André qui date du début du 16ème siècle. Elle possède une nef en bois peinte en blanc et quelques tableaux et vitraux. La mairie, avec sa façade d’un blanc immaculé et ses palmiers ne se loupe pas, il y a d’ailleurs un monument aux morts juste devant et un petit parking. Le centre est très agréable, j’ai fait une pause déjeuner dans la crêperie “La Galicrêpe”, j’y ai bien mangé.

Les cabanes de la Baudissière

La Baudissière est un hameau de Dolus-d’Oléron, situé à l’est du centre-ville. Ses petites cabanes colorées attirent les visiteurs, à l’intérieur, on retrouve des artisans et artistes ainsi que leurs ateliers. Elles sont situées en bordure des chenaux ce qui rend le cadre encore plus mignon. Originellement utilisées dans le cadre de l’activité ostréicole, elles sont longtemps restées à l’abandon. Leurs couleurs vitaminées incitent à la balade et à la découverte.

On peut trouver des créations très différentes comme des lampes, des bijoux, des mosaïques ou bien encore des chapeaux. Elles n’étaient pas ouvertes lors de mon passage mais j’avoue que j’aurais bien voulu goûter aux cacahuètes grillées à la fleur de sel de “Pirouette Cacahuète”.

La plage de Vert Bois

Sur la côte ouest, vous pourrez vous poser à la plage de Vert Bois, une grande plage entourée par la forêt. Pour vous garer, en voiture ou à vélo, il existe un parking juste à côté. La plage est réputée pour être un spot de surf important, elle propose effectivement quelques bons rouleaux bien exploités par les surfeurs. D’autres sports y sont pratiqués, le kitesurf ou bien encore le char à voile. Sur la plage, on peut également voir un blockhaus dont l’accès est interdit. Sur la partie nord de la plage, on peut voir quelques rochers tandis que la partie sud en est dépourvue.

Le Marais aux Oiseaux

Situé à cheval sur les communes de Saint-Pierre-d’Oléron et Dolus-d’Oléron, le Marais aux Oiseaux est un site magnifique à découvrir d’urgence. Sur près de 130 ha de bois de feuillus et d’anciens marais salants préemptés au titre des espaces naturels sensibles, dont 10 ha pour le seul parc, vous pourrez marcher parmi les oiseaux, peu farouches pour certains. Le marais aux oiseaux est un centre de sauvegarde de la faune sauvage et un parc de découverte consacré aux espèces animales de l’île.

Ouvert en 1983, il était prioritairement destiné à soigner des animaux malades ou affaiblis. On peut encore y voir des volières qui abritent des oiseaux dont certains y resteront probablement le reste de leur vie car ils sont trop abîmés pour être relâchés dans la nature. Le site de découverte a une vocation pédagogique, vous retrouverez des panneaux explicatifs sur le sentier qui fait 1,5 km de long. Une plateforme d’observation de 9 m de haut nous permet d’avoir une belle vue sur une partie de l’île et ses marais et de pouvoir observer bon nombre d’espèces.

Au marais aux oiseaux, on peut voir des spatules, des oies sauvages, des aigrettes, des faucons crécerelle, mais aussi des paons, des pélicans, des cigognes ou bien encore des poules. Il n’y a pas que des oiseaux qui habitent dans ces lieux, on peut aussi voir quelques tortues et des mammifères domestiques ou sauvages. Des chalets en bois abritent de petites expositions et l’on peut voir une héronnière où l’on peut observer des aigrettes, des hérons cendrés ou des hérons garde-bœufs.

Il n’est pas rare, lors de la balade, de se faire doubler à pied par un canard ou une oie. Il faut donc rester calme et ne pas faire de bruit ni de mouvements brusques ce qui permet d’apprécier les rencontres. Certaines espèces viennent dans le parc pour se reproduire ou pour une étape car elles sont migratrices. Vous ne les y verrez donc pas toute l’année, la meilleure période étant le printemps. Même si un simple téléphone portable prend facilement des photos de vos nouveaux voisins, si vous avez un objectif assez long, prenez-le pour la plateforme d’observation cela vaut le coup.

Hébergement

Mon hébergement se situait à Saint-Pierre-d’Oléron, à Maisonneuve près de la Cotinière. Catherine, mon hôte, a été aux petits soins et son logement, bien qu’un peu petit pour un long séjour, était très propre et bien équipé. La location se trouvait accolé à sa maison, avec sa propre petite cour privative où il y a une petite table pour prendre le petit déjeuner le matin.

Le port de la Cotinière se trouve à 800 m et le quartier est très mignon avec ses maisons typiques et ses rose trémières. Le bâtiment se trouve dans une ancienne ânerie joliment rénovée. A 300 m on trouve des pistes cyclables et à 200 m l’arrêt de bus. Pour stationner, il n’y a pas de place directement, mais dans la rue d’à côté, il y a ce qu’il faut. C’est idéal pour un week-end en couple !

Conclusion

Le centre de l’île d’Oléron offre beaucoup de choses à voir. Son littoral bien évidemment, avec de belles plages souvent sauvages et bordées de forêt, surtout à l’ouest. Pour en savoir plus sur l’histoire de l’île, le musée est un très bon endroit et pour en savoir plus sur l’ostréiculture, la visite de Fort-Royer est très bien présentée dans un magnifique cadre. Les petites cabanes de la Baudissière ne sont pas en reste avec leurs couleurs que l’on ne peut louper tandis que le port de la Cotinière ouvre l’appétit. Pour terminer, le Marais aux Oiseaux est un très bel endroit où la nature s’exprime pleinement et où l’on peut apprendre plein de choses. Connaissez-vous le centre de l’île d’Oléron ? Quels sont vos endroits préférés ? 🙂

#En France Aussi

Cet article a été rédigé dans le cadre du collectif interblogueurs “En France Aussi” qui fait la promotion de notre beau pays. Le thème du mois était “carte postale”, piloté par Renée du site “Cahier nomade” !

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