Balade à Darwin, un lieu alternatif à Bordeaux

La Bastide Niel

Darwin est implanté dans d’anciennes casernes, construites à partir de 1850. Elles accueillaient notamment les “magasins généraux militaires”. A l’arrière de ces bâtiments, la caserne Niel est achevée quant à elle vers 1877 et à pour fonction, notamment, d’accueillir le 18ème Escadron du Train des Equipages. Ce site était appelé le Quartier Niel, du nom d’Adolphe Niel, le ministre de la guerre sous Napoléon III.

En 2005, c’est l’arrêt des activités militaires, les lieux sont abandonnés mais ils resteront zone militaire jusqu’en 2007. Au fil du temps, le secteur devient une friche urbaine et un haut lieu du graff et du street art. Les Magasins Généraux sont menacés de destruction mais sont rachetés en 2009 sur proposition de la Métropole et de la ville. En 2014 est attribué le marché pour rénover ces bâtiments du 19ème siècle.

De nos jours, cet ensemble est contenu dans le quartier de la Bastide, seul quartier de Bordeaux sur la rive droite, qui a longtemps souffert d’une mauvaise réputation. Il est actuellement en pleine restructuration, en plus de Darwin, des immeubles modernes poussent comme des champignons tout autour. Le sort du reste de la caserne Niel n’est pas totalement encore fixé.

En se baladant dans le quartier on peut voir, un peu plus au sud, dans un vieux bâtiment, plein de commerces ainsi qu’un cinéma et des restaurants. Ce bâtiment est l’ancienne gare de Bordeaux-Bastide, construite en 1852, qui accueillit des passagers jusqu’en 1951 et fût complètement abandonnée en 1990. Un panneau devant fait mention des chemins de fer d’Orléans, en effet, des marchandises arrivaient par bateaux et étaient acheminées par le train via l’axe Paris-Bordeaux. Au bord de la Garonne, le long des quais de Queyries, il y a de grands espaces verts très agréables pour se poser. Avant d’entrer dans Darwin, vous retrouverez quelques street arts pour vous accueillir.

Darwin écosystème

Darwin se veut écoresponsable, préfère recycler que d’utiliser de nouveaux matériaux. On y retrouve donc des entreprises qui proposent par exemple de la réparation de vélos, des tapissiers ou bien encore des structures de créations de textiles avec des teintures végétales. J’ai croisé beaucoup de poubelles de tri sélectif et des récupérateurs d’eau.

En effet, les lieux ont été aménagés avec des objets récupérés à gauche et à droite. Certains bâtiments ont subi de jolies rénovations mais d’autres, plus en retrait auraient besoin d’un coup de pouce car j’ai eu l’impression d’y faire de l’urbex. La plus grande surface est occupée par un skate-park couvert, qui propose aussi des espaces pour se poser. La balade est agréable et pour se détendre, passez au Magasin Général, un bistrot qui propose également une partie épicerie.

Niveau association, Emmaüs a pris possession d’un hangar, on y retrouve de tout, des vêtements, de la vaisselle ou bien encore du mobilier. Plusieurs espaces de coworking sont mis à disposition, d’autres sont dédiés à des artistes en résidence, on retrouve des ONG ainsi que des points de ventes de marques responsables de vêtements et équipements techniques. Quelques potagers sont également visibles lors de la balade.

Les street arts

Là, c’est le moment où on ne sait plus où donner de la tête, avant d’arriver à Darwin, j’avais déjà eu un bon aperçu mais à l’intérieur, il y en a plein et pour tous les goûts. De grandes fresques ont été peintes sur des hangars, des street arts de taille plus modeste sont nichés dans certaines petites allées de bâtiments quand d’autres sont cachés dans des bâtiments à la limite de la ruine.

N’hésitez pas à explorer le moindre recoin, sans déranger les gens bien évidemment, car derrière un mur ou un bout de bois, on peut en dénicher. En bordure, on retrouve la maison Niel, dans un état peu glorieux, elle fera prochainement l’objet d’une rénovation pour accueillir des hébergements écoresponsables. Actuellement, on retrouve un bar, qui était fermé lors de mon passage, à l’intérieur, il y a encore pas mal d’œuvres à voir.