Week-end découverte aux Sables d’Olonne en Vendée

Dans cet article, je vous propose de découvrir les Sables d’Olonne le temps d’un week-end et d’y voir quelques incontournables. Cette ville balnéaire de Vendée offre plusieurs visages, on navigue entre anciens quartiers de marins pêcheurs, littoral sauvage, plages urbaines et monuments historiques, alors en route ! 🙂

L’histoire des Sables d’Olonne

Les Sables d’Olonne est une commune située au bord de l’Atlantique à environ 45 km de La Roche-sur-Yon, la préfecture de la Vendée. Sa fondation remonte au 13ème siècle, suite à l’ensablement de la baie de Talmont. Le besoin d’un nouveau port se fait sentir, le nouveau est construit à l’emplacement de l’actuel quartier de La Chaume et vers les dunes d’Olonne. Au cours de l’histoire, la commune n’a cessé de s’agrandir. En 1754, elle s’unie à la commune de La Chaume et en 2019, la fusion avec Château d’Olonne et Olonne-sur-Mer est effectuée.

Elle comporte 25 km de littoral avec des plages urbaines comme la Grande Plage et son sable fin ou bien encore des plages naturelles où l’on pratique de nombreux sports de glisse, comme par exemple celle de la Paracou non loin des dunes. Les bains de mer remontent au 19ème siècle, c’est l’époque de l’essor de la station, d’autant plus avec l’arrivée du chemin de fer aux alentours de 1866. Vous retrouverez des chemins de randonnée balisés qui permettent de voir les côtes rocheuses, une autre manière de découvrir le secteur.

Du 17ème au 18ème siècle, Les Sables d’Olonne est le premier port de France pour la pêche à la morue et c’est vers 1863 que la commune démarre ses activités de pêche au thon et à la sardine. De nos jours, la ville est le 4ème port de pêche français. L’année 1979 voit la construction de port Olona, un port de plaisance à quelques centaines de mètres du centre-ville. Il comporte 1400 places et est connu pour être le départ du Vendée Globe depuis 1989, date de sa création. Cette célèbre course à la voile autour du monde se déroule tous les 4 ans, la prochaine édition sera en 2024.

Les Sables d’Olonne fait partie, depuis 2021, de l’association des plus belles baies du monde [en]. Elle est la 45ème ville à obtenir ce label qui présente des intérêts en terme de préservation et de protection du site. La mise en valeur touristique ainsi que le développement économique font également partie des retombées. Cette association a été créée en 1997, son siège se trouve à Vannes dans le Morbihan.

Le front de mer

Pour commencer la balade, rendez-vous sur le front de mer, le remblai de son petit nom. Il est en fait une succession de promenades qui ont été construites notamment pour lutter contre l’ensablement. La Grande Plage s’étend à perte de vue, orientée plein sud, elle est surveillée et bénéficie d’un poste de secours. De nombreux restaurants, bars et boutiques longent le remblai. Depuis la promenade, vous pourrez observer de jolis bâtiments historiques tout en dégustant une glace. Si vous aller plus à l’est, vous croiserez de belles demeures du 19ème siècle, classées pour certaines. C’est d’ailleurs dans cette direction que s’est principalement agrandie la ville au cours des dernières décennies, avec l’apparition de nouveaux quartiers.

On retrouve aussi quelques casinos et une jolie fresque qui représente la plage et son ambiance. Au début du 20ème siècle, il existait un tramway qui circulait le long du remblai sur 6 km, il reliait les casinos à la gare. Si vous vous perdez dans les petites rues et que vous cherchez la mer, aidez-vous de cette ligne bleue, tout en vagues, peinte sur le sol. Si les sports nautiques vous intéressent, des dizaines d’activités sont proposées tout au long de l’année. A l’heure du déjeuner, j’ai testé la crêperie O’Sab, je me suis régalée et l’accueil était très sympa.

Lors de la balade, j’ai pu croiser la fameuse horloge, haut lieu de rendez-vous divers et variés, qui nous toise du haut de ses 8 mètres. Elle est l’œuvre de Maurice Durand, un architecte du cru qui avait été chargé de refondre totalement le remblai. L’horloge a été inaugurée en 1956, sur l’emplacement d’un ancien blockhaus.

Balade dans le centre-ville

Dans le centre-ville des Sables d’Olonne, il y a beaucoup à voir. Tout d’abord, je vous propose de vous arrêter aux Halles Centrales. Cette construction abrite un marché quotidien au rez-de-chaussée, ou quasi selon la période de l’année, ainsi qu’un marché de producteurs locaux les mercredis et samedis à l’étage. Les halles sont situées sur l’ancien petit cimetière de la ville et leur première version date de 1810, le style Baltard date quant à lui de 1890. Sur la façade, vous remarquerez sans doute cette femme avec cette coiffe caractéristique, c’est la Sablaise.

Juste à côté se situe l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, construite à partir de 1646 jusqu’au 18ème siècle. Pendant la Révolution, elle devint le Temple de la Raison puis un entrepôt à grains. Elle est classée Monument Historique depuis 1993 et se visite librement. De jolis vitraux et des sols géométriques, bien usés par le temps pour ces derniers, vous attendent. Baladez-vous dans les petits rues, vous croiserez de jolies maisons colorées. En parlant de petite rue, la Rue de l’Enfer est un arrêt conseillé pour les amateurs d’espaces exigus. Elle est inscrite depuis 1987 au Guiness des Records comme étant la rue la plus étroite du monde avec ses 40 cm de large au sol !

En revenant vers la mairie, je croise une plaque commémorative en rapport avec la Première Guerre mondiale ainsi que des rues commerçantes remplies de touristes lors de mon passage. Les boutiques sont mignonnes, elles invitent à la flânerie. On rencontre des constructions très variées, il est vraiment intéressant de se laisser porter par ses pieds.

En poussant plus à l’est, vous tomberez sur plusieurs musées. Tout d’abord le MASC, le musée d’art moderne et contemporain, créé en 1963. Juste à coté, le musée du Blockhaus Hôpital, un bâtiment initialement construit par les allemands en 1943. On y retrouve aujourd’hui une vingtaine de pièces encore équipées de leur matériel d’époque. Sur 350 m², la Seconde Guerre mondiale en Vendée est racontée avec des scènes reconstituées, des panneaux ou bien encore des films. En revenant au nord, c’est le museum du coquillage qui vous attend avec plus de 50 000 spécimens. Dans ce secteur, se trouve la Criée, elle se découvre au travers d’une visite guidée.

Juste à côté, ne manquez pas les silos de la Cavac qui stockent des céréales principalement provenant de la Vendée et des Deux-Sèvres. Peinte tout du long, une grande fresque de Taroe, un artiste basque, habille les silos. Il aura fallu 2 mois pour la réaliser, elle fait référence à l’économie du sel et au tourisme balnéaire.

L’île Penotte

L’île Penotte n’en est pas une, elle est nichée en plein centre-ville. C’est un petit quartier piéton, composé de quelques rues qui a la particularité d’accueillir des œuvres faites avec des mosaïques et des coquillages. Leur auteur est Danièle Arnaud-Aubin, une habitante et artiste locale, qui est surnommée la “Dame aux Coquillages”. Depuis 1997, elle fait revivre son quartier d’enfance en s’inspirant de la mythologie ou bien encore des contes. Ses créations sont faites en bulots, bigorneaux, huîtres ou bien encore en coquilles Saint-Jacques.

Les quelques petites maisons du quartier sont également très mignonnes. Pour respecter la tranquillité des habitants, il faudra essayer de ne pas faire trop de bruit, les fenêtres ne sont vraiment pas loin des œuvres. L’origine du nom “Penotte” reste mystérieuse, mais il est apparu au 19ème siècle pour désigner une rue aujourd’hui disparue.

Le village de La Chaume

Le village de la Chaume est rattaché aux Sables d’Olonne depuis 1754 mais cela ne l’a pas empêché de garder son esprit village. Il est situé à l’ouest de la ville sur la partie sud de l’ancienne île Vertime. La Chaume est séparée du centre-ville par le chenal du port, pour faire la traversée, rien de plus simple que d’emprunter le passeur A. C’est une ligne ouverte toute l’année, vous ferez la traversée en à peine 3 minutes dans ce petit bateau tout mignon. Au nord de La Chaume, on retrouve la forêt domaniale d’Olonne et au nord-ouest, la dune de la Cassotte.

La Chaume était un village de marins pêcheurs, les ruelles sont étroites et bordées de maisons peintes à la chaux. Jusqu’en 1978, il existait un pont qui reliait la Chaume directement aux Sables, il a été détruit pour construire Port Olona. Le pont des Ecluses datait du 19ème siècle et était un pont-vanne qui permettait au port de ne pas s’ensabler. De nos jours, il existe une route pour passer de La Chaume aux Sables, mais elle est située plus au nord.

La côte

Je me suis baladée dans la partie sud de La Chaume, j’ai longé la côte en démarrant à hauteur du phare de l’Armandèche. Il a été construit en 1968 d’après les plans de l’architecte Maurice Durand. Il remplace le phare de la Chaume situé sur la tour d’Arundel, que nous verrons plus bas, qui se trouve en partie occulté par les habitations. Le phare de l’Armandèche est le dernier grand phare a avoir été construit en France et tient son nom du lieu-dit où il se trouve. Ce nom est une déformation du mot “Normandie” qui rappelle les invasions normandes du premier millénaire. Le Phare est haut de 39 mètres et à une portée de 40 km. Malheureusement pour les curieux, il ne se visite pas mais il est tout de même classé Monument Historique depuis 2012.

J’ai trouvé la côte très jolie, il y a des rochers, des vagues et un peu de végétation. En continuant la balade, je croise une petite plage avec à côté une piscine d’eau de mer, des immeubles qui, comme souvent ne s’intègrent pas au littoral et quelques maisons anciennes. J’arrive sur un grand espace, bordé de canons. On y trouve le prieuré Saint-Nicolas, qui sert de nos jours à présenter des expositions. En continuant vers l’océan, un chemin en pierres me mène à un autre phare dont la lanterne est peinte en rouge, au bout d’une jetée. Le vent souffle fort, en été c’est rafraîchissant.

J’emprunte ensuite le grand ponton qui revient vers le chenal. Au bout d’une autre jetée, du côté des Sables, on peut voir un phare avec une lanterne verte qui est sévèrement penché. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les allemands en déroute ont voulu le faire sauter, mais cela ne créa que quelques brèches, il doit son inclinaison au tassement du terrain. Il est stabilisé et ne présente pas de danger pour le moment.

En arrivant sur le quai du brise-lames, prenez la rue Albert 1er pour aller découvrir le parc de la villa Charlotte qui a vue sur l’océan. On y trouve une villa du 19ème siècle construite par un industriel de la pêche entre 1864 et 1867, à l’origine de style Second Empire. Elle a été par la suite modifiée pour lui donner un aspect plus balnéaire. Au moment de ma visite, une exposition de Christian Rampnoux intitulée “retour de plage” était en place.

En ressortant, revenez sur le quai du brise-lames et continuez sur le quai des Boucaniers où vous trouverez le château Saint-Clair avec son donjon, la tour d’Arundel qui comporte le phare occulté dont je vous parlais plus haut. C’est un ancien château fort des 14 et 15èmes siècles, à l’intérieur se trouve le musée de la mer. C’est lors de rénovations en 1854 que le nom d’Arundel fût donné à la tour. Il semblerait que ce nom fasse référence à une autre tour aujourd’hui disparue. Vous trouverez le long du quai nombre de commerces et restaurants ainsi que le départ du Passeur A.

Petites rues et points d’intérêt

La Chaume comporte plein de petites rues qui n’attendent que d’être explorées. Les maisons, agrémentées de roses trémières ainsi que de décorations donnent beaucoup de charme aux lieux. J’ai croisé plusieurs fresques qui habillent les murs et les transformateurs électriques, une belle idée. Sur la place Saint-Anne, une fresque de 120 m² retrace la vie des habitants. On peut visiter l’église Saint-Nicolas qui se situe juste à côté. Elle a été construite en 1623 et était originellement une chapelle dédiée à Sainte-Anne, ce n’est qu’au 18ème siècle qu’elle changea de nom pour Saint-Nicolas, le patron des pêcheurs. Le cimetière des fusiliers marins regroupe quelques tombes remarquables, c’est l’ancien cimetière de La Chaume.

En revenant sur le quai des Boucaniers, pensez à faire un crochet pour voir les halles ou bien encore la salle des fêtes qui comporte une jolie façade. Dans la partie nord de La Chaume se trouve la plage de la Paracou, orientée plein ouest. Petite curiosité, une ancienne écluse à poissons peut être observée. Encore un peu plus au nord, vous trouverez un grand camping, muni de mobile-homes, qui accueille les vacanciers.

Conclusion

Je connaissais de nom les Sables d’Olonne sans jamais y avoir mis les pieds. C’est maintenant chose faite et j’ai été agréablement surprise. Les grandes cités balnéaires ne sont pas ma tasse de thé, je n’apprécie guerre en général le trop-plein de touristes et le littoral qui n’a plus rien de sauvage. Même si les Sables d’Olonne comporte quelques immeubles en bord de mer et beaucoup trop de touristes à mon goût en été, j’ai beaucoup aimé La Chaume, plus reculée et intimiste. C’est également là que j’ai pu voir un littoral encore assez sauvage, de belles jetées avec des phares et plein de vent, tout ce que j’aime. J’ai aimé aussi les bâtiments historiques à La Chaume et aux Sables. Il y a d’ailleurs plein de jolies demeures du 19ème siècle et de maisons colorées, cela donne beaucoup de cachet au centre-ville. J’ai aussi beaucoup aimé les Halles Centrales et l’île Penotte. Si j’y retourne, j’aimerais découvrir des endroits encore plus sauvages et peut-être voir les dunes. Connaissez-vous les Sables d’Olonne ? Qu’avez-vous préféré ? 🙂

Tous mes remerciements à Virginie et Vincent qui ont été mes guides lors de ce séjour, merci pour les visites, les informations, les anecdotes et la bonne humeur malgré la chaleur ! 😉

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