Dans cet article, je vous propose de découvrir le quartier de Christianshavn à Copenhague. Situé au sud du reste de la ville et à l’emplacement des anciennes fortifications, son architecture se démarque du centre historique. On y retrouve une église à la flèche très particulière ainsi qu’une communauté qui a longtemps été autogérée, alors en route ! 🙂
→ Article mis à jour le 19/09/2024
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L’histoire de Christianshavn
Christianshavn, qui veut dire “port de Christian”, est un quartier de Copenhague qui s’étend sur 3,43 km², il est situé sur l’île du même nom. Il a été fondé au 17ème siècle par Christian IV dans le cadre de l’extension des fortifications de Copenhague. Entre 1618 et 1623, 5 bastions y ont été érigés entre la ville et le secteur d’Amager.
Le quartier est à l’origine aménagé pour fonctionner de manière indépendante par rapport à Copenhague, avec un style architectural très inspiré de l’architecture néerlandaise et de ses canaux, mais dès 1794, Christianshavn est intégrée à Copenhague. A la fin du 19ème siècle, les fortifications intérieures sont démantelées, une partie de la zone défensive est rendue à la ville au cours des décennies 1910 et 1920. La totalité des fortifications a été rendue publique en 1961.
Ce quartier est actuellement le siège d’un mini-quartier autonome assez connu, Christiania dont je ferai le détail plus bas. Aujourd’hui, Christianshavn compte un peu plus de 10 000 habitants et est desservi par la station de métro “Christianshavn Station”. Bien qu’essentiellement résidentiel, le quartier abrite quelques institutions comme le ministère des Affaires Etrangères ou bien encore les ambassades de l’Islande, des îles Féroé et du Groenland.
Eglise de Notre-Sauveur
Après être sortie du métro, je me rends à ma première destination, l’église de Notre-Sauveur, Vor Frelsers Kirke en danois. Ce bâtiment de style baroque aux influences néerlandaises, comporte une flèche atypique, en spirale noire et or. L’escalier en colimaçon est extérieur et va jusque sous le globe en or de 2,50 mètres de diamètre surmonté d’une statue du Christ de 3 mètres de haut.
On peut monter les escaliers jusqu’en haut, même si les marches, vers la fin du parcours, se font presque en position accroupie. Les dernières marches sont vraiment trop étroites, de plus, s’il y a un peu de monde, cela peut vite être l’embouteillage. Le clocher de cette église offre une superbe vue sur Copenhague, on voit loin. Le pont de l’Øresund est visible, en l’empruntant on arrive à Malmö en Suède.
Une partie de la montée/descente s’effectue en intérieur. Je croise quelques statues disposées d’une manière assez scénarisée, ainsi que divers mécanismes dont certains servent aux cloches. Le carillon de l’église joue des mélodies toutes les heures de 8 heures à minuit. La descente est longue, sur les presque 90 mètres qui ont été gravis, certains passages sont assez très étroits, il faut donc faire des pauses à des paliers pour laisser passer les gens qui montent. La construction de l’église débuta en 1682, son inauguration, quant à elle, intervient en 1695. La flèche n’a été construite que plus tard, en 1752.
La “ville libre” de Christiania
Après avoir flâné dans le quartier un peu au hasard, je me dirige vers Christiania. Cette communauté a fonctionné en autogestion de 1971 à 2013. Christiania se trouve sur l’ancien territoire de la caserne de Bådsmandsstræde, qui abritait le régiment d’artillerie royale, l’école de l’intendance militaire et l’arsenal.
Le projet a été lancé en 1971 par un journaliste après la destruction des clôtures de la caserne par des militants. On y retrouvait des squatteurs, des chômeurs et des hippies qui avaient pour but, comme il est décrit dans la charte “de créer une société autogérée dans laquelle chaque individu se sent responsable du bien-être de la communauté entière. Notre société doit être économiquement autonome et nous ne devons jamais dévier de notre conviction que la misère physique et psychologique peut être évitée”. Christiania possédait sa propre monnaie.
De nos jours, il y a énormément de touristes, ce quartier est une petite curiosité. Même si la ville a repris en mains certains aspects administratifs et que la taille du territoire a fortement été réduite, on y retrouve encore les caractéristiques d’une petite communauté. Les voitures et les armes y sont interdites ainsi que les drogues dures mais la vente de cannabis se fait librement.
On retrouve beaucoup d’artistes, plusieurs petites boutiques de sculpteurs ou bien encore de peintres qui jalonnent le parcours, la philosophie du street art y trouve toute sa place également. Théoriquement, les photos sont interdites vers les alentours de la rue principale, Pusher street. Tout en respectant les habitants, j’ai fait le choix de partager quelques photos car cette communauté vaut que l’on s’y attarde.
Quand on s’enfonce dans les petites rues, on découvre plein de maisons très mignonnes avec barbecues et vélos d’enfants. Ce secteur est beaucoup plus calme, loin du flot de touristes. A Christiania, on compte actuellement environ 800 habitants répartis sur un peu moins d’1 km².
Christiania reste tout de même en conflit avec les autorités pour son existence. Détruire le quartier serait contre productif, il faudrait reloger les habitants et leur fournir des aides sociales plus élevées qu’elles ne sont actuellement. J’ai beaucoup aimé l’esprit de ce quartier, même s’il est très touristique, il est sûrement encore plus agréable en basse saison.
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Conclusion
Le quartier de Christianshavn est à part, il se distingue du reste de la capitale en différents points. L’ambiance qui y règne, notamment à Christiania, est plus détendue et son architecture se démarque également. Techniquement situé sur l’île d’Amager, située au sud de Copenhague, Christianshavn en est séparé par un canal. J’ai beaucoup aimé l’église de Notre-Sauveur, tout particulièrement sa flèche. Connaissez-vous ce quartier de la capitale danoise ? Qu’avez-vous préféré ? 🙂