Découvrir quelques incontournables de Mitte à Berlin

Dans cet article, je vous propose de découvrir des incontournables du quartier de Mitte à Berlin. Nous verrons un mémorial, la porte de Brandebourg, la sublime coupole du Reichstag et ferons un petit crochet par Checkpoint Charlie, un célèbre ancien poste-frontière, alors en route ! 🙂

→ Article mis à jour le 20/09/2024

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Visite du Reichstag

Le quartier de Mitte est celui qui concentre énormément de sites touristiques et historiques. Il ne faut pas le confondre avec le district de Mitte, créé en 2001 et qui regroupe plusieurs anciens quartiers. Quand les berlinois parlent de Mitte, ils parlent du quartier, c’est-à-dire la plus petite subdivision. Le mot Mitte veut dire “milieu”, c’est la porte de Brandebourg qui marque la frontière est de ce quartier historique.

Le palais du Reichstag a été construit pour abriter le Reichstag, l’Assemblée du Reich, de 1894 (la construction date de 1884) jusqu’à son incendie en 1933. Il abrite le Bundestag, l’Assemblée Parlementaire de la République Fédérale d’Allemagne depuis le retour des institutions à Berlin en 1999. Le bâtiment est de style néo-classique et est surmonté d’une coupole culminant à 75 mètres du sol, elle est à cette époque construite dans un style contemporain. Cette coupole a été très endommagée pendant la guerre et lors des rénovations ayant eu lieu de 1961 et 1973, elle ne fût pas reconstruite mais détruite. Celle que l’on peut voir actuellement, en verre, date de la réunification, plus précisément du retour des institutions à Berlin.

Sur le fronton du palais on peut lire l’inscription “Dem Deutschen Volke” qui veut dire “Au peuple allemand”. Cette devise a été apposée sur le bâtiment pendant la Première Guerre mondiale en 1916. Les lettres qui constituent la devise sont en bronze et proviennent de 2 canons qui sont des prises des guerres napoléoniennes de 1813-1814. Quatre tours se situent aux angles, elles symbolisent les 4 royaumes de l’empire allemand, la Bavière, la Saxe, la Prusse et le Wurtemberg. Lors de la partition, bien que le palais du Reichstag se trouvait à Berlin-Ouest, il était tellement près de la partie soviétique que le Mur se trouvait au pied de la façade du bâtiment.

Pour visiter la coupole du Reichstag, il vous faudra obligatoirement réserver en ligne et à l’avance, au moins 1 mois avant la date souhaitée. C’est gratuit, on peut voir soit uniquement la coupole, ou bien également la salle du parlement. Quand on arrive devant le Palais du Reichstag, une sorte de préfabriqué est posé dans la cour pour effectuer les contrôles de sécurité, on ne rentre pas si l’on n’a pas réservé et il faut passer les sacs aux rayons X et bien sûr montrer une pièce d’identité, celle qui a servi pour la réservation. Quand on réserve en ligne, on choisi un horaire et c’est plutôt bien respecté. Une fois ces formalités passées, on entre en groupe dans le hall puis nous sommes invités à monter dans un ascenseur pour rejoindre la base de la coupole. Vous pouvez prendre des audio-guides, ils sont gratuits et disponibles en français. Devant l’endroit où les contrôles de sécurité sont effectués, on peut voir un mémorial en hommage aux 96 députés de Gauche et du Centre éliminés par les nazis en 1933.

La rénovation du bâtiment et la coupole sont l’œuvre de l’architecte britannique Norman Foster. Il y a 2 grands escaliers circulaires, un pour monter, un pour descendre, ils ne se rejoignent que tout en haut. Au centre, il y a un énorme puits, qui sert à réguler la température dans le bâtiment. Tout en bas de ce puits, on trouve la salle de l’assemblée. Lors de la rénovation, tout a été pensé pour économiser l’énergie.

Lors de la montée, on fait plusieurs fois le tour du bâtiment, on a l’occasion de voir une bonne partie de la ville, de plus, l’audio-guide nous fait faire des pauses pour nous relater l’histoire du monument et nous indiquer ce que l’on peut voir. Le Palais du Reichstag est juste à côté de la porte de Brandebourg, on la voit très bien de là. On voit bien évidemment la tour TV, l’hôpital de la Charité (en français dans le texte) ou bien encore le parc de Tiergarten. Une fois arrivée en haut, j’atteins le puits qui est ouvert au dessus car il collecte aussi les eaux de pluie.

La porte de Brandebourg

Je me rend ensuite à la porte de Brandebourg, un des symboles les plus connus de la ville. Elle a été construite de 1788 à 1791 dans un style néoclassique par l’architecte Carl Gotthard Langhans pour le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II. L’architecte s’est largement inspiré du Propylée de l’Acropole d’Athènes. La porte mesure 26 mètres de haut et fait 65,5 mètres de large.

On peut bien évidemment passer en dessous, il y a 5 ouvertures, mais ce ne fût pas toujours le cas. Sous l’empire allemand (1871-1918), seul le Kaiser pouvait emprunter le passage central avec son véhicule. La statue tout en haut représente un quadrige, un char à 2 roues tiré par 4 chevaux avec à son bord la déesse de la Victoire. Cette statue a été installée en 1793 mais en 1806 elle est emportée par Napoléon Bonaparte qui veut l’installer à Paris. Après la chute du Premier Empire, la statue est de retour à Berlin et elle est agrémentée d’un nouveau symbole de pouvoir, l’aigle prussien. Après les 2 guerres mondiales, la porte était en très mauvais état, elle a été rénovée en 1957.

En 1945, lors de la partition de la ville, la porte se retrouve dans la zone est, puis en 1961, elle se retrouve au milieu du no man’s land gardé par les soldats de la RDA sans pouvoir être traversée par qui que ce soit. Du côté est, la vue de la porte de Brandebourg, n’était pas entravée, à part quelques petites barrières, mais à l’ouest, un mur de béton de près de 3 mètres de haut cachait la base du monument aux habitants. Cette photo provenant de Wikipédia date de 1989 et montre bien où était placé le mur par rapport à la porte de Brandebourg.

Voir le mémorial de l’Holocauste

En descendant l’Eberstraße (straße, veut dire “rue” et le B un peu spécial, représente 2 “s”), j’arrive au mémorial aux juifs assassinés d’Europe ou mémorial de l’Holocauste. Ces blocs représentent des stèles, il y en a 2 711. Cette œuvre a été réalisée par Peter Eisenman, un architecte et théoricien américain. Voici une vue du dessus pour mieux se représenter les proportions que prennent cet ensemble. Les premières stèles, près de la route, ne sont pas très hautes, moins d’un mètre pour certaines et puis, plus on progresse à l’intérieur de ce dédale, plus on s’enfonce et on fini par être complètement dépassé par les stèles. Les plus grandes que l’on peut trouver font 4,70 mètres.

Dès 1988, ce projet nait de l’initiative d’un groupe de citoyens mené par une journaliste et un historien. La construction débute en 2003 pour s’achever en 2004, son inauguration, quant à elle, intervient en mai 2005. Le but de la structure très ordonnée de ces stèles est censé produire une atmosphère de malaise et de confusion, c’est plutôt réussi je trouve. En dessous, il y a la “place de l’information” qui contient le nom de toutes les victimes juives recensées par le musée israélien Yad Vashem. On y trouve également une exposition répartie sur plusieurs salles.

Checkpoint Charlie

En continuant sur l’Eberstraße, on tombe sur la Potsdamer Platz, une place très passante entourée de grands immeubles modernes. Elle a été détruite pendant la guerre puis coupée en 2 par le Mur. Aujourd’hui, elle est très touristique, on y trouve le tramway et le métro ainsi qu’un reste du Mur.

En continuant à l’est, j’arrive à Checkpoint Charlie ou point de contrôle C, Charlie désignant la lettre C dans l’alphabet phonétique de l’OTAN. Checkpoint Charlie se situe à cheval sur 2 quartiers, Mitte, l’ancien secteur soviétique et Kreuzberg, l’ancien secteur américain. C’est un des postes-frontières qui, lors de la guerre froide, permettait de franchir le Mur. Checkpoint Charlie était réservé au passage des étrangers, du personnel diplomatique et à des échanges de prisonniers.

Pour vous y rendre par le U-Bahn, c’est-à-dire le métro, il faudra descendre à la station Kochstaße/Checkpoint Charlie sur la ligne 6. Le poste-frontière que l’on voit est celui qui se trouvait côté Berlin-Ouest. Du côté Est, on trouvait un no man’s land d’une dizaine de mètres de large ce qui a entrainé la destruction des immeubles se trouvant à cet emplacement. L’infrastructure fût agrandie au fil des années pour y inclure le Mur et y ajouter des miradors ainsi que des chicanes mais également un grand hangar barrant l’axe de la Friedrichstraße et de la Mauerstraße.

Il y avait plusieurs files d’attente pour le contrôle des voitures et de leurs occupants. Aujourd’hui, c’est un lieu très touristique, devant le poste-frontière on retrouve des acteurs costumés qui passent leur temps à se faire prendre en photos avec les touristes. Derrière, au croisement, il y a un petit musée, le BlackBox Kalter Krieg, en référence à la guerre froide. A l’intérieur, on retrouve une exposition et à l’extérieur, des photos historiques ainsi qu’un morceau du Mur.

Conclusion

Ce secteur offre une belle concentration de bâtiments historiques majeurs de l’histoire de Berlin. Vous pourrez tout voir en une journée vu leur proximité. La coupole en verre du Reichstag est très belle et j’ai aussi beaucoup aimé ses escaliers circulaires. La porte de Brandebourg est un monument impressionnant tout comme le mémorial de l’Holocauste. L’ambiance à Checkpoint Charlie est un peu plus détendue, notamment grâce aux acteurs costumés très souriants. Avez-vous déjà visité l’un de ces monuments ? Lequel vous a particulièrement marqué ? 🙂

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