Que voir en une semaine dans la Drôme ?

J’ai passé une petite semaine dans la Drôme (26) pour des vacances d’été, je vous propose donc de découvrir des villes et des lieux qui ont fait partie de mon voyage. Je parle d’endroits situés dans le département de la Drôme sauf 2, j’ai “osé” une incursion en Ardèche (07) et une autre dans le Gard (30). Mon hébergement et plusieurs visites se situent principalement dans le centre du département, dans le Diois mais nous ferons aussi un petit tour en Drôme provençale. Je suis également passée par la préfecture, Valence, ainsi que Montélimar, l’arrêt des gourmands. Pour finir, sur le chemin du retour, à l’extrême nord du département, je suis allée visiter, à Hauterives, le palais idéal du facteur Cheval, dans la Drôme des Collines. Bref, un beau programme dont je vous détaille les étapes dans le sommaire ci-dessous, alors en route ! 🙂

Hébergement à Aurel

Je n’étais pas passée très loin de la Drôme il y a quelques années, lors de vacances en Ardèche, mais à part un rapide tour à Tain-l’Hermitage, je n’avais pas vraiment eu l’occasion d’explorer la Drôme. Je me suis donc lancée à la découverte de ce département en trouvant un hébergement (via Airbnb), dans un village perché, à Aurel. En effet, le village se situe sur une colline, ce qui lui vaut ce nom, au milieu d’un cirque montagneux.

Aurel se situe dans le Diois, un découpage interne à la Drôme, qui se situe au centre et plutôt à l’est du département. Pour rejoindre Valence, il vous faudra une heure de route. L’environnement est très calme, il y a un peu moins de 300 habitants. Bernard, mon hôte, a été vraiment aux petits soins. Son logement, idéal pour un couple, peut tout de même accueillir jusqu’à 4 personnes. L’entrée est indépendante du reste de la maison où il vit. Les paysages sont superbes, si vous souhaitez des vacances au calme, n’hésitez pas à chercher du côté d’Aurel.

Dieulefit

Dieulefit est une commune d’environ 3 200 habitants située en Drôme provençale (sud du département) à environ 30 km de Montélimar et 60 de Valence. La ville bénéficie de jolies façades colorées et fleuries, il est très agréable de s’y balader. Vous croiserez sûrement le chemin de l’église Saint-Roch, avec son grand escalier pour y accéder. A Dieulefit, on trouve une petite production de lavandin (un hybride naturel de la lavande) utilisé en parfumerie ainsi que des élevages de chèvres qui assurent la production d’un fromage local, le picodon, qui bénéficie d’une Appellation d’Origine Protégée.

Une activité de poterie existe également depuis plus de 2000 ans, profitant de l’argile locale, de l’eau du Rhône et des forêts environnantes. De nos jours, on retrouve une trentaine d’ateliers dans ce domaine. La commune a d’ailleurs le label “ville d’art et d’histoire”. Dans toute la région, vous retrouverez un grand nombre de poteries et de galeries d’art dont quelques unes dans le cœur du village.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Dieulefit accueillit bon nom de réfugiés, d’enfants juifs et de résistants, notamment grâce à une employée de mairie qui fournissait des faux papiers mais également grâce aux habitants de la ville. Dans le parc de la Baume, vous retrouverez d’ailleurs un “mémorial à la résistance civile”, érigé en 2014.

Le Pöet-Laval

Juste à côté de Dieulefit, toujours en Drôme provençale, se trouve le Poët-Laval, au nom qui fait souvent rire les enfants (et les grands enfants aussi !). Ce village fortifié est classé parmi les “plus beaux villages de France”, il compte un peu moins de 1 000 habitants (village historique et autres communes rattachées). Le village se trouve sur une colline, de loin on le voit clairement. Parmi les monuments remarquables il y a le château ainsi que la chapelle voisine. Leur construction est attribuée aux Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (de Rhodes et de Malte) dont la présence est attestée à partir de 1269.

Au cours des guerres de religion (seconde moitié du 16ème siècle), le Poët-Laval connu plusieurs sièges. Le château a été très endommagé par les combats, il a été délaissé par les commandeurs qui se fixèrent définitivement à Montélimar à la fin du 16ème siècle. Les fortifications furent démantelées et le corps de logis tomba en ruine. A partir du 20ème siècle, le développement du village de Gougne, en fond de vallée, entraîna l’abandon progressif du vieux village qui n’était plus occupé que par quelques personnes âgées au début des années 50.

A partir de 1959, des travaux réalisés par des particuliers sur toute la partie haute du village, sur les rues et quelques maisons anciennes ont permis de redonner vie à ce lieu remarquable. Il semblait voué à la disparition, comme bon nombre de villages perchés, mais grâce au tourisme et au retour d’habitants permanents, il se porte aujourd’hui plutôt bien.

Si cela vous intéresse, un peu plus en bas de la colline, vous pourrez visiter le musée du protestantisme dauphinois, dans un ancien temple. Il fut sauvé in extremis en 1685, lors de la révocation de l’Edit de Nantes et servit de lieu de culte jusqu’en 1935. Le village comporte également quelques petites boutiques d’artisanat (la verrerie a eu son heure de gloire) et il fait bon se balader dans les petites ruelles fleuries et ombragées (en été, c’est bienvenu !).

Montélimar

Montélimar est la 2ème ville du département en terme de population (près de 40 000 habitants) juste après Valence, la préfecture. Je n’ai pas fait la ville à fond, un petit tour dans le centre et j’ai fait ensuite le musée du nougat dans le sud de la ville. Le centre-ville bénéficie de quelques vieilles maisons plutôt mignonnes.

Vous pourrez voir le château de Montélimar ou château des Adhémar (ancienne famille illustre du Dauphiné), datant du 12ème siècle. Aujourd’hui, vous pourrez le visiter, à l’intérieur se trouve un centre d’art contemporain (depuis 2000). Dans le centre, il y a également quelques hôtels particuliers et édifices religieux notables. La ville est traversée en bordure extérieure par le Rhône, mais un canal de dérivation a été créé, plus proche du centre-ville, dans les années 50. Il a contribué à la navigabilité du Rhône.

Un joli jardin public vous accueillera, vous y trouverez un vieux carrousel et une mini-ferme. Pour les gourmands, au nord du centre-ville, le palais des bonbons, du nougat et des souvenirs. Il est dédié aux sucreries dans leur ensemble et met l’accent tout de même sur le nougat. Une partie musée et une boutique vous attendent.

A l’opposé, un peu plus éloigné du centre, le musée du nougat est une étape intéressante si vous aimez le nougat et en savoir plus sur sa fabrication. Le couple Arnaud-Soubeyran, se lance, en 1837, dans la production du nougat à une échelle dépassant celle du pâtissier. Ils ont positionné le nougat comme une confiserie haut de gamme, réalisée à base de matières premières de qualité issues de la région. Dans le musée, reconstitution d’ateliers de fabrication, vie des abeilles et récolte du miel. Depuis 2019, le musée a été totalement repensé, le parcours devrait donc sûrement différer du mien. Le circuit se termine par la boutique, mais si vous avez trop hésité sur place et finalement peu ou rien acheté, sachez qu’il existe également une boutique en ligne, tout espoir n’est donc pas perdu !

Aven d’Orgnac

L’Aven d’Orgnac est une grotte située en Ardèche, à l’extrême sud du département sur la commune d’Orgnac l’Aven (Orgnac jusqu’en 1940). La grotte offre de très grands volumes et des concrétions variées, elle est classée Grand Site de France (depuis 2004). L’Aven d’Orgnac a été officiellement découverte en 1935 mais elle était déjà connue des habitants de la région auparavant.

L’ouverture au public se fait en 1939, de nombreux aménagements ont été faits à cette occasion, un tunnel a été creusé car l’ouverture naturelle de la grotte se situe en surface et se fait par un trou avec 50 mètres de vide en dessous. De 1988 à 2011, le musée régional de Préhistoire présente des outils et autres vestiges datant de cette période qui ont été trouvés dans les environs. La Cité de la Préhistoire ouvre ses portes en 2014, elle reprend la fonction précédemment tenue par le musée. La formation de la grotte remonterait à 100 millions d’années, elle s’est formée dans de la roche calcaire.

Avec la visite classique, on descend jusqu’à 121 mètres sous terre, on passe par 3 grandes salles, la salle Robert de Joly, avec ses 10 000 m², a de quoi étonner par son gigantisme. Les plafonds peuvent atteindre 30 mètres de haut et les concrétions, qui sont nombreuses, sont très grandes et en même temps d’une grande finesse. La “pomme de pin” culmine à 11 mètres de haut !

La seconde salle est la salle du Chaos. Ici, certaines stalagmites peuvent avoir 15 000 ans et on pourra y admirer les “draperies” qui tombent le long des parois sous l’effet du lent ruissellement des gouttes d’eau. Elles sont constituées de calcite et sont naturellement blanches mais parfois on peut en observer des translucides. La salle Rouge, la plus profonde, se situe au terme du circuit aménagé.

Je me retrouve dans la galerie originelle creusée par la rivière souterraine qui s’écoulait ici, il y a 6 millions d’années. On peut y voir des piliers colossaux qui participent à un spectacle son et lumière qui clôt le circuit. Les visites sont guidées, vous pouvez également effectuer des descentes panoramiques (sur réservation), des visites œnologiques ou bien encore des animations sur la Préhistoire. Si vous êtes dans le secteur, n’hésitez pas à y faire un tour, elle mérite vraiment l’arrêt, autant que le gouffre de Padirac dans le Lot (46). Tant qu’à être dans le coin, faites également un tour à Vallon Pont d’Arc, un site superbe, où l’on peut voir une arche naturelle de plus de 60 mètres de haut creusée par la rivière Ardèche.

Aiguèze

Aiguèze est une petit village situé dans le Gard (30) à la frontière avec l’Ardèche (07) et juste à côté de la grotte de l’Aven d’Orgnac. Il est classé parmi les “plus beaux villages de France”, il est perché tout en haut d’une falaise qui surplombe les gorges de l’Ardèche, vous aurez quelques marches à gravir et un sentier à suivre (direction le belvédère) pour prendre de la hauteur et pouvoir admirer une vue magnifique !

Tout en haut, vous retrouverez la forteresse d’Aiguèze datant des 11 et 12èmes siècles. Les rues du village sont très jolies, beaucoup de maisons en vieilles pierres. Il y a quelques sites remarquables comme, notamment, plusieurs grottes dont une se visite, la grotte de Saint-Marcel. Vous pourrez descendre en contre-bas du village pour aller barboter dans l’Ardèche, un chemin a d’ailleurs été réaménagé il y a quelques années. Divers itinéraires de randonnées sont à votre disposition dont le GR4 Méditerranée-Océan, qui traverse le village vers la garrigue.

En partant, si vous remontez vers le département de l’Ardèche, pensez à regarder du côté du pont suspendu qui enjambe la rivière (Ardèche), il relie Aiguèze à Saint-Martin d’Ardèche. Il a été ouvert à la circulation en 1905 mais il est très étroit, il n’y a qu’une seule voie.

Die, ferme aux papillons

La ville de Die se trouve non loin de mon hébergement à Aurel, je m’y arrêtais pour faire mes courses, entre autres. La ville est agréable, elle compte un peu plus de 4 600 habitants. Elle est connue pour son vin, la Clairette-de-Die, un vin blanc souvent pris en apéritif ou en dessert. Un jour, en roulant sur la route vers Châtillon-en-Diois, j’ai vu une pancarte, il était fait mention d’une ferme aux papillons. Je n’en avais jamais vu, alors j’ai décidé de la visiter quelques jours après.

On y retrouve des centaines de papillons exotiques, qui volent parmi les visiteurs. Les lieux servent de ferme d’élevage et de centre de reproduction, vous pourrez d’ailleurs peut-être assister à une éclosion à l’écloserie. Il m’est arrivé plusieurs fois de me retrouver avec des passagers clandestins durant la visite, c’est assez sympa d’être escorté ! Ils sont tous superbes, j’avoue que cette profusion de couleurs est un vrai bonheur en plus de les voir voler.

De petites coupelles avec des éléments nutritifs sont disséminées une peu partout, on peut donc les surprendre en train de se nourrir. Essayez de trouver le papillon-feuille, award du camouflage. Vous croiserez l’Atlas (jaune, en gros plan avec ses grosses antennes), un papillon asiatique originaire des forêts d’Inde. Il est l’un des papillons les plus grands au monde, entre 20 et 30 cm. Il a une autre particularité, il ne s’alimente pas (à l’état de chenille, si par contre), sa trompe est atrophiée, il ne vit que pour se reproduire. Le voir en vrai est assez impressionnant, il est plus grand qu’une main. Le site est équipé de tables de pique-nique si vous souhaitez faire une petite pause goûter par exemple.

Pontaix

Pontaix est un tout petit village de moins de 170 habitants. Vous n’y resterez sans doute pas la journée, il est logé le long de la D93 et la rivière Drôme. Le village occupait une position stratégique qui commande l’accès au pays Diois, il bénéficie de superbes maisons en hauteur au bord de la Drôme. Le paysage est sublime, le village est implanté à coté d’un plissement rocheux très caractéristique.

Dans le centre, il y a quelques artisans, des producteurs locaux, les boutiques ne sont pas tout le temps ouvertes, ce qui peut donner un effet village désert si l’on passe au moment où tout est fermé. Si vous souhaitez acheter, l’idéal est de se renseigner avant. Si vous arrivez en avance, pas de panique, sur les hauteurs, vous pourrez profiter des ruines du château. Il a été érigé au 13ème siècle et détruit à la fin du 16ème, il comporte un donjon pentagonal. D’en haut, vous aurez une belle vue sur le secteur ainsi que le village.

De l’autre côté de la départementale se trouve une église et un peu plus loin une auberge. Dans le centre du village, vous croiserez le chemin d’un ancien temple protestant (à côté du pont), classé Monument Historique en 1980, qui a d’abord été une église jusqu’au 16ème siècle. Il ne se visite que lors des Journées du Patrimoine.

Crest

Crest est située à 25 km au sud-est de Valence, c’est une cité médiévale qui s’est construite à même d’une crête rocheuse, surplombée par la tour de Crest, donjon médiéval classé Monument Historique, le plus haut d’Europe. A partir du 17ème siècle, les industries du coton, de la laine et de la soie s’y développent. Au 19ème siècle, la tour sert de prison lors du coup d’état de Napoléon III.

J’ai visité la ville un 13 juillet, d’où le grand drapeau qui pend à la tour. Pour y monter, sortez les mollets, il y a pas mal de marches, surtout au début, ensuite le chemin devient plus doux pour terminer encore par des marches. La vue d’en haut permet de mieux cerner la taille de la ville, il y a environ 8 500 habitants. La commune compte plusieurs festivals dont un de jazz en août. Au mois de mai, une fête médiévale à lieu le week-end de la Pentecôte. Lors des Journées du Patrimoine, vous aurez l’occasion de pouvoir visiter le couvent des capucins. Il a servi de camp d’internement pour les tziganes expulsés d’Alsace entre 1915 et 1919 et il a aussi hébergé l’abbé Pierre de 1932 à 1939.

A l’ouest de la ville, un pont construit en bois, bâtit en 2001, est le plus long pont en bois de France (92 mètres). Il a été fait dans une démarche écologique et pour profiter de la filière bois, une ressource naturelle de la région. Le centre-ville regorge de petits artisans, elle a d’ailleurs le label “ville et métiers d’art”. Tout au long de l’année, vous retrouverez des marchés, tournés vers l’artisanat notamment, des visites sont même organisées à certaines dates pour découvrir ces métiers à travers la ville.

Valence

Valence, préfecture du département, compte près de 64 000 habitants, c’est la ville la plus peuplée de la Drôme. Son altitude est faible, le maximum est de 191 m, elle se situe au cœur du couloir rhodanien et est soumise à un climat méditerranéen. La ville est fondé en – 121 avec J.-C., après l’invasion de la Gaule narbonnaise par les Romains. Elle acquiert rapidement de l’importance grâce à sa position située au carrefour des voies romaines.

La plupart des monuments notables se trouvent dans le Vieux-Valence, vous pourrez voir la Maison des Têtes (dernière photo), bâtie entre 1528 et 1532. Ensuite, la cathédrale Saint-Apollinaire, construite entre 1063 et 1099 et puis également la fontaine monumentale. Le parc Jouvet, d’une superficie de 7 ha, est un bel espace vert situé dans le cœur de ville, aux abords du Rhône. Il porte le nom de Théodore Jouvet (1837-1907), le généreux donateur qui a offert à la ville la somme nécessaire à l’achat du terrain. Le parc est un jardin à la français auquel s’associe le style du jardin anglais. On y retrouve des arbres remarquables comme le hêtre à feuilles de fougère, le cèdre bleu ou bien encore le ginkgo. Si vous arrivez par le Champ de Mars, vous accéderez au parc par l’escalier monumental.

La ville compte une spécialité sucrée, le Suisse de Valence, un biscuit à pâte sablée en forme de bonhomme, qui est parfumé à la fleur d’oranger, il contient de la poudre d’amande et de petits morceaux d’écorce d’orange confite. Le nom, la forme et la décoration de ce biscuit sont inspirés de l’uniforme des gardes suisses du pape Pie VI décédé à Valence en 1799. Le Suisse se déguste traditionnellement pendant les fêtes de Pâques et notamment pendant le dimanche des Rameaux, jour de sa fête. Vous pourrez déguster également quelques vins locaux comme le Saint-Péray ou le Cornas.

La chef aux 3 étoiles, Anne-Sophie Pic est originaire de Valence, elle est propriétaire du restaurant gastronomique la Maison Pic, établissement qui existe depuis 1889. Quatre membres de la famille Pic y ont travaillé. Dans les environs, n’oubliez pas de visiter les ruines du château de Crussol, sur la commune de Saint-Péray. C’est une forteresse médiévale qui date du 12ème siècle.

Cirque d’Archiane

Le cirque d’Archiane m’a été conseillé par mon hôte. Je n’ai pas été déçue, ce lieu est magnifique. C’est un cirque naturel de montagne situé dans le sud du massif du Vercors. Il se situe sur le territoire de la commune de Treschenu-Creyers. L’altitude moyenne est de 800 mètres, mais le plus haut sommet du secteur est la Tête du Jardin qui culmine à 1 820 mètres. Le GR93, d’un peu plus de 91 km, passe par le cirque d’Archiane.

Des bouquetins ont été réintroduits en 1989 et 1990 ainsi que des gypaètes barbus (une des 4 espèces de vautours) en 2010. On y compte également des marmottes et des chamois. A certains endroits, la pente peut être assez raide, donc n’oubliez pas vos chaussures de randonnées et bien évidemment, toujours de l’eau, même si certaines randonnées sont assez rapides, c’est essentiel. Les grandes falaises sont faites de calcaire, elles sont un petit paradis pour les grimpeurs.

Châtillon-en-Diois

J’ai fait un arrêt dans ce village médiéval après ma randonnée dans le cirque d’Archiane. Il est juché sur une butte en contre-bas de la montagne de Glandasse, entourés également par des vignes (AOC Châtillon-en-Diois). Le vignoble de 80 ha est un des plus hauts de France. Le village compte un peu moins de 700 habitants et se situe à 12 km au sud-est de Die.

Depuis le 1er janvier 2019, la commune a fusionné avec celle de Treschenu-Creyers, elle garde le même nom qu’auparavant. Lors de la balade, vous pourrez observer quelques maisons anciennes, voir les vestiges des remparts datant du 14ème siècle et croiser le chemin des viols, étroites ruelles pavées en pente. Il y a également un temple protestant du 18ème, des fontaines, des passages voûtés et des façades fleuries (il est labellisé “village botanique”).

Hauterives, le palais idéal du facteur Cheval

Le palais idéal du facteur Cheval se situe dans le nord du département de la Drôme, sur la commune de Hauterives. Ce monument, classé depuis 1969, est une représentation caractéristique de l’art naïf. Son auteur, le facteur Ferdinand Cheval (1836-1924) a mis 33 ans de sa vie à édifier ce monument qu’il a nommé “palais idéal”. Il a d’ailleurs passé 8 années supplémentaires à bâtir son propre tombeau.

Il devient facteur en 1867 et prend, au bout de quelques années, la tournée vers la ville de Hauterives, une tournée pédestre de 30 km tous les jours. Lors de ces longues balades en solitaire, il rêve d’un “palais féerique”. Ce palais ne commencera à se concrétiser qu’une dizaine d’années plus tard. Un jour, il trébucha sur une pierre de forme étrange, si étrange, qu’il l’a mise dans sa poche. Au fur et à mesure des jours, lors de ses tournées, il commença à ramasser d’autres pierres. Il forma de petits tas sur son trajet et revint le soir les chercher avec sa brouette, il en accumula beaucoup dans son jardin et passa pour un “fou” auprès de son entourage.

En 1894, sa fille Alice, décède à l’âge de 15 ans, il avait commencé à collecter des pierres l’année de sa naissance. Il achève la construction du palais en 1912, mais, ne pouvant être inhumé à l’intérieur selon son souhait, il construit de 1914 à 1922 son tombeau au cimetière municipal.

Le palais idéal mesure 12 mètres de haut et 26 mètres de long. On retrouve différents styles architecturaux, avec des inspirations puisées dans la Bible et dans les mythologies hindoue et égyptienne. Si vous n’êtes pas trop loin, arrêtez-y vous, c’est une œuvre à part, elle représente le travail d’une vie, c’est la création d’un rêveur.

Conclusion

J’ai beaucoup aimé la Drôme, on y retrouve de la moyenne montagne, ce qui donne des paysages superbes. Le climat est très clément dans ce secteur. Il y a beaucoup de très beaux villages, vous devriez trouver chaussure à votre pied et les sites naturels ne sont pas en reste. En plus de l’Aven d’Orgnac, bien qu’en Ardèche, mais juste à la frontière, il y a d’autres grottes, des falaises, des gorges, des cirques, bref, vous ne devriez pas vous ennuyer. Parmi les sites que je n’ai pas eu le plaisir de découvrir, il y a le château de Grignan, celui de Suze-la-Rousse, la cité du chocolat Valhrona à Tain l’Hermitage ou bien encore la ferme aux crocodiles à Pierrelatte. La Drôme compte également d’autres villages classés parmi les “plus beaux villages de France”, n’hésitez pas à aller visiter Montbrun-les-Bains, Mirmande, Grignan et La Garde-Adhémar. Le parc naturel du Vercors (nord du département) est une beauté, si vous aimez les randonnées, foncez ! Et n’oubliez pas le cirque d’Archiane, une merveille. Au sud du département, c’est le parc naturel des Baronnies provençales qui vous attend. La Drôme compte également plus de 60 villages perchés, comme Aurel. Connaissez-vous la Drôme ? Quels sont vos coins préférés ? 🙂

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