Dans cet article, je vous propose de faire la visite de la Conciergerie, un célèbre bâtiment niché sur l’île de la Cité à Paris au bord de la Seine. Il est chargé d’Histoire et couvre de nombreuses périodes. Plusieurs rois s’y sont établis et d’autres y ont été condamnés, alors en route ! 🙂
→ Article mis à jour le 18/09/2024
Histoire et salle des gens d’armes
Les caisses se situent directement dans la salle des gens d’armes. Si l’on possède un passe Marie-Antoinette, on aura 2 € de réduction. Ce passe fonctionne avec d’autres lieux en rapport avec elle comme le château de Rambouillet (78), la Chapelle Expiatoire (75) et la basilique Saint-Denis (93).
Dès le 6ème siècle, Clovis vient installer sur l’île de la Cité, en plein centre actuel de Paris, sa demeure royale, puis en 1200, Philippe Auguste fait du Palais de la Cité le siège du pouvoir capétien. Plus tard, Saint-Louis y fait ériger la Sainte-Chapelle et Philippe le Bel réagence et agrandit le palais pour y abriter les institutions de l’administration du royaume. Avant d’être une prison, la Conciergerie était donc une demeure de rois. Elle doit son nom du “concierge”, qui est un haut personnage du royaume, il est nommé par le roi pour assurer l’ordre, la police et enregistrer les prisonniers. Plus tard, le parlement de Paris siège au Palais et entre 1793 et 1795, le Tribunal Révolutionnaire s’y installe pour ses grands procès, c’est le basculement de la Révolution vers la Terreur. Des personnes célèbres sont passées par cette prison comme Robespierre ou bien encore Marie-Antoinette.
La salle des gens d’armes est la plus grande salle médiévale restante en Europe (63,30 m par 27,40 m). Une immense pièce avec ses grands piliers et ses voûtes. Lors de ma visite, il y avait une installation temporaire. C’est l’œuvre de Stéphane Thidet, un artiste contemporain français. Il a détourné l’eau de la Seine pour la faire passer au-dessus du quai de l’horloge et arriver en cascade dans la salle des gens d’armes. L’installation a pour vocation d’interroger sur la place de la Seine dans la capitale, sur son rôle naturel, historique et structurel. Au fond, derrière les barreaux, c’est la boutique de souvenirs et aussi la suite de la visite.
Je passe par les cuisines, je fais un tour rapide car la salle est assez vide. Il reste de grands espaces aux angles qui accueillaient des cheminées. Les cuisines datent du 14ème siècle et ont subit des restaurations au milieu du 19ème dans le but de les transformer en cellules.
J’arrive ensuite à la salle des gardes. Elle date également du 14ème siècle, elle servait de réfectoire. Par la suite, elle fût réservée à la prison des hommes et aménagée en cachots. Il y avait tellement de prisonniers qu’elle fut divisée en 2 avec un plancher à mi-hauteur. Au-dessus de cette salle, au premier étage, siégeait le Tribunal Révolutionnaire. A plusieurs endroits dans tout le bâtiment, on peut voir des marques sur les piliers qui symbolisent la hauteur de la crue de 1910.
La prison
J’arrive à hauteur de la boutique, puis je continue et arrive sur une partie avec des grilles, des cellules ou bien encore des postes de garde. En 1789, la Révolution éclate, c’est la fin des privilèges et la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen voit le jour, mais tout cela sera de courte durée. Les pays voisins ont peur que la Révolution ne les déstabilise, la guerre éclate en 1792. En 1793, Louis XVI est exécuté mais des français prennent les armes contre la Révolution, c’est la guerre civile.
La Terreur est mise en place, entre autre contre ceux qui n’adhèrent pas au nouveau régime. Cet outil du gouvernement arrête et exécute bon nombre de personnes vues comme des instigateurs de ces révoltes, comme par exemple Robespierre. Le gouvernement essaye de tenir tant bien que mal lorsqu’en 1799, le général Napoléon Bonaparte fasse un coup d’état et instaure le Consulat, il proclame dans le même temps que la “Révolution est terminée”.
Voilà pour le résumé de toute la période décrite dans les couloirs de la Conciergerie. On continue notre cheminement, on peut voir qu’on se concentre surtout sur la période du Tribunal Révolutionnaire, aux alentours de 1793. On passe près de cellules dont on imagine sans peine l’insalubrité et les conditions très difficiles de détention.
Même les couloirs qui accueillent les cellules semblent glauques, peu lumineux avec de toutes petites fenêtres. Parfois, les détenus ne restent pas longtemps à la prison, ils repartent vers d’autres lieux de détention. Divers types de personnes s’y croisent, comme des opposants politiques, des criminels ou bien encore des faussaires. Les détenus financent eux-mêmes leur détention et les plus riches se payent de grandes cellules pendant que les autres sont entassés en grand nombre à même le sol.
On apprend également qu’en 1789, le député et médecin Joseph Ignace Guillotin plaide pour que tous les condamnés à mort aient la même sentence, peu importe leur rang social. La “guillotine” est utilisée pour la première fois le 25 Avril 1792, elle avait de doux surnoms comme le “rasoir national” ou bien encore la “racourcisseuse patriotique”.
En haut d’un escalier à gauche, on pénètre dans la Salle des Noms. Tous les murs en sont remplis, c’est impressionnant ! L’épaisseur des barrettes renseigne sur l’appartenance sociale. Le plus fin est pour le Tiers-Etat, puis le Clergé et enfin la Noblesse. Un nom en rouge est celui d’une personne exécutée et en noir, elle a été acquittée, déportée ou emprisonnée.
On redescend et on arrive dans une petite pièce où l’on retrouve des références à Elisabeth de France, la sœur de Louis XVI. Elle fut emprisonnée avec lui en 1792 et passa devant le Tribunal Révolutionnaire où elle fut condamnée à mort et exécutée en 1794. Plus loin, on trouve le fauteuil dit de “Marie-Antoinette à la Conciergerie” mais il n’a pas servi pendant sa détention, il a été mis plus tard, après son exécution, pour les visiteurs de sa cellule. Elle arrive à la Conciergerie en Août 1793 et y restera 76 jours. Le 14 octobre 1793 s’ouvre son procès et elle est condamnée le 16 octobre.
En se retournant, on aperçoit l’entrée de la petite pièce où il était question de Elisabeth de France, avec ce grand drapé noir. Au pied, il y a également un autel, mais ce n’est pas la chapelle expiatoire qui se visite séparément. Je n’ai pas pris ce billet, mais la chapelle est à voir, elle a été construite par Louis XVIII à l’endroit de la 2ème cellule de Marie-Antoinette.
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Conclusion
Suite à la Révolution de 1848, Alexandre Dumas avait cumulé beaucoup de dettes, en plus du théâtre, il dût vendre le château en 1849 mais pu l’occuper jusqu’en 1851. Entre cette date et 1894, l’ensemble se dégrade fortement, les meubles sont vendus pour éponger les dettes. Après plusieurs propriétaires et une menace de démolition, le château est classé monument historique en 1975 et ouvre au public en 1994 grâce à 2 entités, l’alliance des communes de Port-Marly, Marly-le-Roi et Le Pecq ainsi que la Société des Amis d’Alexandre Dumas. Connaissez-vous ce château ? Qu’avez-vous préféré lors de la visite ? 🙂