Parcourir Budapest, adresses gourmandes et barbotage aux bains

Dans cet article, je vais vous présenter comment s’organise les transports à Budapest pour vous orienter plus facilement. Je vous propose également de bonnes adresses gourmandes, que cela soit des restaurants ou le salon de thé phare de la capitale qui n’usurpe pas sa réputation. Ensuite, il sera le moment de se détendre dans les bains, qui sont érigés au rang d’art de vivre à Budapest, alors en route ! 🙂

Tous les articles de ce voyage

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Les transports

Pour me déplacer dans la capitale hongroise, j’ai fait le choix d’une carte 7 jours qui est moins chère que de prendre des tickets à l’unité, si l’on se base sur un aller et un retour par jour. C’est une carte individuelle, et elle coûte 4950 Ft, soit environ 14 €. Si vous restez moins longtemps que 7 jours, il se peut qu’il y ait d’autres solutions moins chères.

Budapest est plutôt bien desservie, il y a 4 lignes de métros, 5 lignes de trains de banlieue et puis des gares grandes lignes évidemment mais aussi un très fort réseau de tram, de bus, de trolleybus (bus électriques) ainsi que 2 lignes de bateau. Et tout cela est accessible avec la carte de transport. La seule chose que vous ne pouvez pas prendre, en dehors des grandes lignes, c’est le funiculaire du château (à ma connaissance). Et pour les trains de banlieue, si vous sortez des limites de la ville, il faudra payer un complément. La nuit, il y a énormément de bus qui circulent et même le tram 6 qui ceinture presque toute la ville dans sa partie centrale.

Pour s’y retrouver entre toutes les compagnies, sachez que la BKK gère tous les réseaux internes à la ville. Sont compris dedans les métros (M), les trains de banlieue (HEV) ainsi que les trams, bus et navettes fluviales. La MAV s’occupe des grandes lignes avec la BKV Zrt. et la GYSEV. Je vous mets un plan du réseau de la BKK pour vous rendre compte.

La ligne 1 est la toute première construite, elle a été mise en service en 1896 à l’occasion des festivités du millénaire. Elle est très courte, il y a 11 stations sur environ 5 kilomètres. Cette ligne est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le matériel roulant est vieux, cela empêche d’ailleurs le métro de rouler à pleine vitesse. Les stations n’offrent pas la possibilité de changer de sens de circulation depuis la station, il faut pour cela remonter à la surface et prendre l’autre entrée. Les rames sont toutes petites, basses de plafond et il n’y a que 4 rames. Les quais sont larges mais pas du tout long, c’est une sorte de métro miniature. L’été, cette ligne est un four, il n’y a pas de climatisation.

Les lignes bénéficiant de la climatisation sont la 2 (sur les rames récentes) et la 4. La plupart des changements en métro se font à la station Deák Ferenc tér, 3 lignes sur 4 y passent. La station est très fréquentée, mais en terme de flux voyageurs cela reste gérable aux heures de pointe, il y a moins de monde qu’à Paris.

La ligne 3 a été mise en service par tronçons entre 1976 et 1990. J’ai également utilisé la ligne 4, la plus récente, elle date de 2014. C’est un métro automatique et je dois dire qu’elle est top, les quais sont larges, propres et modernes. Sur les bords des quais il y a un bandeau lumineux qui change de couleur quand un train est à l’approche par exemple. Les stations sont creusées très profondément, il y a de grands escalators pour amener aux quais. La décoration en générale est moderne et design. Dans le métro à Budapest, il n’y a pas de tourniquets comme à Paris, ce sont des lignes de validateurs où l’on peut passer librement, mais à cet endroit, il y a toujours des agents qui contrôlent que vous ayez bien validé votre titre de transport.

Il y a plusieurs gares grandes lignes, Keleti pályaudvar, qui veut tout simplement dire Gare de l’Est, est un magnifique bâtiment qui date de 1881, et qui fait le lien avec le réseau du métro, on y retrouve la ligne 2 et la ligne 4, j’en suis d’ailleurs partie pour me rendre à Bratislava. Les trains grandes lignes ressemblent, d’extérieur, aux trains Intercités que l’on trouve en France mais à l’intérieur je trouve que cela se rapproche plus du confort des TGV. Les sièges sont confortables, c’est propre, il y a des écrans pour nous indiquer notre position sur le trajet, bref c’est très moderne.

Je n’ai pas fait de voyage au départ de la gare de Nyugati pályaudvar, gare de l’Ouest en français, mais j’ai pu tester les consignes à bagages qui sont bon marché, environ 3 € pour la journée. La façade a été conçue par les ateliers Eiffel et son ouverture a eu lieu en 1877. Outre le métro 3 on retrouve les trams 4 et 6. Les 2 autres gares grandes lignes sont la gare de Deli, à l’ouest et la gare de Ferencváros, au sud.

Pour me rendre à Szentendre, à un peu plus de 20 kilomètres au nord de Budapest, je suis partie de la gare de Batthyány tér, au nord du centre-ville. En effet, on y retrouve la ligne 5 de trains de banlieue. La gare est quasiment collée à celle du métro 2, et il n’y a que très peu de quais. Les trains sont propres et ils ont un confort équivalent à un train de banlieue. Je l’ai pris durant 30 minutes, il y a le wifi mais je ne l’ai pas utilisé.

J’ai testé quelques lignes de tram, comme la 4 et 6, ce sont des lignes avec du matériel moderne, mais l’on peut retrouver sur plusieurs lignes, comme la 2 ou la 41, de vieux trams d’époque qui ont beaucoup de charme. Evidemment, il n’y a pas de climatisation et ça bouge pas mal, mais comme tous les vieux matériels.

A Budapest, on retrouve un équivalent des Vélib’, les Bubi. Je n’ai pas testé, mais je pense que ce n’est pas trop cher. Ils sont également gérés par la BKK. Je n’ai pas testé les taxis, mais il est conseillé de prendre ceux de la compagnie officielle Fötaxi, pour plus de sérieux. En revanche, j’ai testé la navette fluviale, quand il fait beau c’est très agréable, on navigue tranquillement sur le Danube en admirant les monuments historiques tels que le Parlement ou bien encore le palais de Budavár.

Gerbeaud

Dans le centre-ville, à Vörösmarty tér, une place très touristique, vous pourrez retrouver le salon de thé Gerbeaud. Par le métro, c’est le terminus sud de la ligne 1 du même nom que la place, à ne pas confondre avec une station plus au nord de la même ligne qui s’appelle “Vörösmarty utca”. L’établissement occupe toute la longueur du bâtiment, c’est assez impressionnant.

La maison Gerbeaud regroupe un salon de thé avec pâtisseries et chocolats ainsi qu’une brasserie. La maison a été ouverte en 1858 par Henrik Kugler. Ce dernier rencontra Emile Gerbeaud (de nationalité suisse) en France en 1882 et l’invita en 1884 à Budapest pour en faire son associé. Peu à peu, Emile Gerbeaud racheta tous les établissements tenus par Henrik Kugler et leur donna son nom. Je me suis rendue dans la partie salon de thé/café avec sa superbe décoration d’époque.

La partie brasserie s’étend sur toute la longueur du bâtiment, on y passe surtout pour aller aux toilettes, la décoration est superbe, on se surprend à ralentir le pas sur le chemin. La seule période où la maison ne s’appelait pas Gerbeaud a été pendant l’ère communiste, cela s’appelait simplement “Café Vörösmarty”.

On retrouve beaucoup de touristes à l’intérieur, mais je vous le conseille parce que c’est extrêmement bon, j’y suis allée 3 fois en 2 semaines, c’est vous dire à quel point je suis fan. L’ambiance est calme et détendue, on y perd la notion du temps. Quand on voit les prix, c’est assez cher pour les locaux, mais pour des français, ça reste très intéressant au regard du standing de l’établissement et de la qualité des mets. Il y a également une terrasse extérieure qui donne directement sur la place.

Je vous partage quelques desserts pour lesquels j’ai craqué. Le gâteau d’Emile, est fait de crème de pêche blanche, financier vanille, croquant aux fèves de cacao et mousse au chocolat, pour les petits curieux, voici quelques exemples. J’ai également testé les glaces. Comme les gâteaux, c’est généreux, je ne vous conseille pas d’avoir mangé avant. La coupe est une adaptation du célèbre gâteau hongrois Esterházy, du nom d’un prince. La composition est faite de macarons, de noix croustillantes, de 4 boules de glace, 2 à la vanille, et les 2 autres avec la saveur du fameuse gâteau ainsi que de la crème et un croquant à la noisette. Clairement, ça nourrit, mais c’est tellement bon ! 🙂

Restaurants

Je vous partage quelques bonnes adresses que j’ai découvertes lors de mon séjour à Budapest. Tout d’abord, dans le quartier de la basilique Saint-Etienne, je vous conseille Pomo d’Oro, un restaurant italien excellent qui fait également traiteur et glacier. J’y ai mangé des tartines ainsi qu’un succulent tiramisu.

Ensuite, 2 adresses dans le quartier juif, un secteur qui recèle un grand nombre de bons restaurants, il y a également beaucoup de street food. Le premier est le Hummus Bar, c’est en fait une chaîne. On s’y régale, je vous propose de vous laisser tenter par les falafels, un délice et les portions sont assez copieuses. La seconde adresse est Gettó Gulyás, on y retrouve principalement des spécialités hongroises. J’ai goûté à un Porkolt, un ragoût de porc avec des oignons et du paprika. L’ambiance est cosy, on se sent bien dans ce lieu, j’y suis même retournée une seconde fois. N’oubliez pas de goûter au goulasch, j’en ai d’ailleurs mangé un excellent au Grand Marché.

Le Café des Chats

Après ma visite de l’opéra national hongrois, j’ai fait un arrêt au Café des Chats dans une petite rue tranquille. A Prague, je n’avais pas eu le temps de faire leur café des chats, alors là, il était impensable de ne pas y faire un tour. Dès la porte d’entrée, il est donc vivement conseillé de ne pas laisser la porte trop ouverte, il ne faudrait pas que les chats se carapatent dans la rue. Au Café des Chats, on peut boire et on peut y manger également, c’est une sorte de salon de thé. Les locaux sont sur 2 niveaux et en plus de la salle principale au rez-de-chaussée et celle de l’étage, il y en a une autre, encore plus cozy avec plein de canapés et d’arbres à chat et autres cabanes. L’ambiance est familiale, même si venir avec des enfants trop petits n’est peut-être pas l’idéal car leurs cris peuvent faire peur aux chats.

A l’intérieur tout est vraiment bien pensé pour les chats, des points en hauteur, des endroits douillets et des cachettes quand ils en ont marre des humains. Le café est spacieux, il y a de l’espace autour des tables, et les chats déambulent librement à l’intérieur. Dans un café à chats, il y a bien évidemment quelques règles à observer. Comme par exemple, ne pas les nourrir, ce qui peut sembler logique, à un moment donné, ils deviendraient obèses. Il ne faut pas non plus les prendre dans les bras, ce sont eux qui décident s’ils viennent sur vous ou pas. Mais généralement, sur la tribu de chats et selon leurs caractères, il y en a toujours qui viennent vous voir.

Un petit tigré s’est assez vite invité à ma table, je faisais juste attention qu’il ne pique pas dans mon assiette mais sinon, il est resté plutôt calme. Il a apprécié ma compagnie car je n’étais pas bruyante. Parmi tous les chats du café, il y avait pas mal de chats de type “européen” (alias le chat de gouttière) et il y avait aussi un chat de race, un Maine Coon. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un très grand chat, originaire de l’état du Maine aux Etats-Unis, il a les poils longs. C’est la plus ancienne race naturelle nord-américaine, il fait à peu près le double de poids d’un européen.

Il y a également un sous-sol où il y a les toilettes et de petits recoins pour les chats. Dans les escaliers qui mènent à l’étage, j’en ai croisé un qui dormait comme une masse, j’ai fait attention à ne pas lui marcher dessus, mon passage ne l’a même pas réveillé. Je suis restée une heure et demie tellement l’ambiance est zen et détendue. D’autres petits squatteurs de table se sont succédés, certains pour être en hauteur et surveiller d’autres de leurs congénères. Une fausse branche a été installée en hauteur, elle a du succès, il y a toujours un chat dessus.

Les bains

L’histoire des bains et thermes de Budapest remonte à l’époque des romains mais c’est surtout les ottomans qui les développèrent. Entre 1541 et 1686, ils élaborent même des bains à vocation médicinale dont certains sont encore en activité aujourd’hui. La réputation thermale de la ville s’installe après 1920, date à laquelle un état des lieux du potentiel économique de l’eau thermale est dressé. Dès 1934, Budapest devient officiellement une ville thermale. Les thermes font partie de la vie des budapestois, même si les prix ont assez fortement augmentés ces dernières années, ils leurs préfèrent les petits établissements de quartier, plus calmes et moins chers.

Les thermes de Széchenyi ont été construits en 1913 et sont les principaux de la capitale situés à Városliget, au nord-est du centre-ville, ils comptent parmi les plus grands établissements thermaux d’Europe. Ils portent le nom d’István Széchenyi (1791-1860) un hongrois très connu et apprécié qui était un homme politique, un économiste et un écrivain. L’eau est composée de calcium, magnésium, hydrocarbonate, sodium et sulfate. Les bassins vont de 16 à 40 °C (en hiver) et on peut s’y rendre par le métro 1 en descendant à la station Széchenyi fürdő, sachez que “fürdő” vaut dire “bain” en hongrois.

A l’intérieur, c’est un vrai labyrinthe ! Je vous conseille de bien étudier le plan avant de déambuler dans les couloirs. Il y a plusieurs entrées, ce qui n’aide pas. Vous aurez le choix entre des casiers ou des cabines. Dans les cabines, vous pourrez vous changer à l’abris des regards, si vous êtes plusieurs, il y a parfois possibilité de payer une seule cabine. On peut y laisser ses affaires, on a un bracelet électronique et on peut revenir à tout moment dans la cabine.

L’architecture intérieure est à la hauteur de celle de l’extérieur, c’est juste magnifique ! Dans la partie centrale, il y a 3 bassins, une piscine classique à 28°C où l’on peut donc faire des longueurs, un autre bassin à 35°C et le dernier, mon préféré, qui est à 38°C. Le bonnet est obligatoire uniquement dans la piscine et ils y veillent bien. Pour tous les autres bassins, en extérieur comme en intérieur, pas besoin du bonnet. Les maillots de bain une ou deux pièces sont autorisés ainsi que pour les hommes, slips ou shorts de bain. Vous pouvez donc manger dans les parties à l’extérieur (y amener votre propre nourriture), et il y a aussi un snack ainsi qu’un bar. Au niveau des caisses vous pourrez acheter des souvenirs, ils vendent de superbes serviettes de plage à l’effigie des bains par exemple ! 🙂

Vous retrouverez également des hammams et des saunas, ainsi que des piscines froides. Je rappelle que le sauna est déconseillé si vous avez des problèmes cardiaques. A l’intérieur, l’architecture est également superbe, vous pouvez barboter le temps que vous souhaitez dans une eau à 38 °C en regardant les beaux plafonds.

Je vous propose les thermes Rudas. Vous pouvez y accéder par le tram (19, 41, 41, 56 ou 56A). Les bâtiments ont été construits en 1550, durant l’occupation ottomane. Encore aujourd’hui, ils conservent les éléments de base du bain turc avec son dôme et son bassin octogonal. Les bains ont de nouveau été ouverts au public en 2006 après une rénovation complète des bâtiments. Ils sont réservés aux hommes, excepté le mardi et les week-ends, mais la piscine extérieure est accessibles à tous en permanence.

Pour finir, les thermes Gellért. Je ne m’y suis pas baignée mais j’ai quand même voulu visiter le hall d’entrée qui vaut déjà le détour. Suite à ma balade sur le mont Gellért, en arrivant en bas, je suis arrêtée au niveau du célèbre hôtel qui abrite les bains, on sent une ambiance un peu plus chic que Széchenyi. Ils ont été construits entre 1912 et 1918, la première mention de sources médicinales à cet endroit date du 13ème siècle. Un hôpital occupa le site au Moyen-Âge puis les ottomans y édifièrent des thermes. Ils ont connus une grosse restauration après la Seconde Guerre mondiale, on y retrouve un institut d’hydrothérapie très moderne. Le hall d’entrée est un régal, cette fontaine avec sa statue est encore plus jolie que celle de Széchenyi, la verrière est également superbe, elle est ornée de vitraux.

Conclusion

Voilà, vous avez à présent quelques informations pratiques et de bonnes adresses pour votre prochain séjour à Budapest. J’espère que cela vous aidera. Je vous conseille très fortement d’aller découvrir Gerbeaud, en tout cas pour moi, c’est mon salon de thé préféré au monde. Ok, je n’ai pas testé tous les salons de thé du monde, mais c’est un bon indicateur quand même non ? Si vous tester certains restaurants, n’hésitez pas à venir me faire part de votre expérience. N’oubliez pas de faire un tour aux bains, peu importe lesquels, pour goûter au mode de vie des habitants de Budapest, à la sortie vous serez une nouvelle personne ! Qu’est-ce qui vous tente le plus dans cet article ? 🙂

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