Découvrir la Grande Synagogue et le musée national hongrois à Budapest

La Grande Synagogue

Pour vous rendre à la Grande Synagogue, il vous faudra descendre à la station Astoria sur la ligne 2 du métro, vous arriverez alors dans le secteur du quartier juif, Józsefváros.

La Grande Synagogue a été construite entre 1854 et 1859 par l’architecte viennois Ludwig Förster et est de style mauresque. A l’intérieur, on retrouve des éléments d’aménagements chrétiens, comme par exemple un plan basilical ou bien encore 2 chaires latérales. En effet, lors de ma visite, j’ai pu faire un bout de chemin avec une guide qui m’a expliqué que les synagogues peuvent être très différentes dans leur aspect général, ce qui joue surtout c’est plutôt le style qui est à la mode au moment de la construction et également la patte de l’architecte.

L’édifice est long de 75 mètres et large de 27 mètres, il est considéré comme la plus grande synagogue d’Europe et la seconde au monde par sa capacité d’accueil (3 500 places assises). Chose notable également, la synagogue est une des rares a posséder un orgue (avec la grande synagogue de Paris et la synagogue espagnole de Prague). Le bâtiment d’origine a été endommagé par le parti nazi hongrois, les Croix-Fléchées en 1939 et utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme base pour la radio allemande et également d’écurie.

De par ses 2 tours et la décoration de sa façade, elle est visible d’assez loin, on ne peut pas la louper. Pas mal de touristes s’y pressent, c’est un incontournable de la ville mais encore une fois, on ne fait pas la queue trop longtemps, cela reste agréable. L’entrée coûte 4 000 forints, soit environ 11 €. Ce n’est pas la visite la moins chère, mais je la conseille, ça vaut largement le coup ! A l’entrée, il faudra faire attention à votre tenue, surtout si vous y allez en été. Pour les femmes, il ne faut pas avoir les épaules découvertes, ni de hauts trop décolletés et la jupe ne doit pas être trop courte. Pour les hommes, la tête devra être couverte (casquette par exemple) sinon il faudra porter une kippa (distribuée à l’entrée). A la synagogue de Prague, il n’y avait pas eu besoin, personne ne regardait à l’entrée la tenue des visiteurs.

A l’entrée, des points de rendez-vous matérialisés par les drapeaux orientent les touristes pour retrouver le guide approprié. L’intérieur est sublime, le plafond est très haut, la décoration est élaborée et relevée par de jolies teintes douces de rose et d’orange. Les lustres sont également impressionnants, mais c’est surtout la capacité de places assises qui est en impose. Il y a bien évidemment des places dans la partie centrale mais également d’autres places à l’étage, sur les cotés. Ces dernières places sont d’ailleurs réservées aux femmes, les hommes étant en bas, une séparation s’effectue pendant les prières et les cérémonies.

Les extérieurs se visitent également, on retrouve divers stèles non loin du cimetière. Il est agencé différemment de celui de Prague et est plus rectiligne. On ne peut pas marcher au centre, entre les groupes de tombes, j’ai préféré celui à Prague, qui avait un côté désordonné et avec de jolies stèles anciennes. Le jardin est très bien entretenu, on y retrouve des plaques en rapport avec l’holocauste. Le principal du texte est en hongrois, mais on comprend évidemment l’idée générale.

Derrière la synagogue, dans le parc Raoul Wallenberg, on retrouve un énorme arbre fait de métal, l’Arbre de Vie. Chaque “feuille” porte le nom d’une victime de la Shoah. L’œuvre a été réalisée par Imre Varga en 1991, c’est un saule pleureur qui représente les 600 000 juifs tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, il a, en partie, été financé par l’acteur Tony Curtis.

Le musée juif

Juste à côté du bâtiment de la synagogue, se trouve un musée, la visite est comprise dans le billet. L’intérieur du musée est propre et presque immaculé. Le blanc domine et rend les lieux très lumineux. Les allées sont spacieuses et on peut bien observer les différentes pièces dans les vitrines. Il présente diverses expositions ainsi qu’un grand nombre d’archives sur l’histoire des juifs en Hongrie.

Les explications sont un peu succinctes, mais de manière générale, on reconnait assez bien la plupart des objets. Pas de traduction en français, comme la plupart des musées à Budapest, juste de l’anglais. Pour avoir des informations en français en Hongrie, il vaut mieux faire des visites guidées. Dans ce musée, qui n’est pas très grand, il n’y a pas de visites guides, uniquement pour l’intérieur de la synagogue.

Les vitrines sont réalisées avec soin, le musée est très plaisant. Je n’ai pas tout retenu, en voyage, j’aime mieux m’arrêter longtemps sur un objet qui a attiré mon attention. On retrouve par exemple un objet dédié à un Saint, il y a des inscriptions en hongrois et en hébreu, visuellement, c’est très joli.

Musée national hongrois

Le musée national hongrois se trouve au sud-est de la Grand Synagogue, vous pourrez y accéder par le métro 3 ou 4 et descendre à la station Kálvin tér mais également par les tramways 47 et 49.

Le bâtiment, de style néo-classique, est l’œuvre de Mihály Pollack et a été réalisé entre 1836 et 1846. C’est un des rares bâtiments a avoir gardé sa fonction première, il a en effet été créé à des fins d’expositions et de conservation. Ce musée est un symbole, c’est en effet sur ses marches que Sándor Petőfi, un poète hongrois, déclama son chant révolutionnaire lançant la rébellion de 1848 contre les autrichiens. Le musée couvre une large période, du Paléolithique à nos jours, ce qui permet d’avoir un aperçu global de l’histoire du pays.

Au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle, la collection a grandi de façon exponentielle, ce qui a conduit à la création du musée des arts décoratifs ainsi que le musée des Beaux-Arts. Même après l’ouverture de ces 2 musées, la collection du musée national restait très importante, et au 20ème siècle il a fallu à nouveau déplacer des œuvres vers de nouveaux musées ouverts à cette occasion comme le musée de l’ethnographie et le musée des sciences naturelles.

A l’entrée, trône la statue de János Arany, un célèbre poète contemporain de Sándor Petőfi. Le hall d’entrée est impressionnant, le musée compte une partie en sous-sol en plus du rez-de-chaussée et de l’étage. L’escalier pour accéder à l’étage est très large, on ne peut pas le louper. Il faut à peine lever le nez pour observer toutes les peintures. Un petit coup d’œil en arrière et on retrouve le hall par lequel je suis arrivée.

Je démarre la visite dans l’ordre chronologique avec des objets anciens, de la période du Paléolithique ou juste après. Il y a énormément d’objets, il faut un certain temps pour bien les regarder tous. Le musée a mis en place des descriptions détaillées de chaque objet, j’ai trouvé la présentation et les vitrines soignées. Des mises en situation sont faites, comme cette maison avec des objets à l’intérieur ou bien encore cette cavité dans le sol qui a été faite pour présenter ce squelette presque entier.

Je fais un bond dans le temps, et je me retrouve au 14ème siècle. Au centre une réplique de la statue de Saint-Georges qui terrasse le dragon, l’originale se trouve à Prague, près de la cathédrale Saint-Guy. Le grand ensemble en bois comportant des espaces pour s’assoir, est une pièce imposante issue d’une église. Les décorations sont minutieuses et nombreuses et les sculptures en bois sont très travaillées. Plus loin, je découvre un piano avec une forme peu courante et encore un peu plus loin, il y a d’autres pianos qui ont appartenus à des compositeurs célèbres.

J’entre dans la section moderne, avec tout un bout dédié aux guerres mondiales et ensuite au communisme. On peut y voir blason de la république populaire de Hongrie qui ornait les arches du pont des chaines à l’époque communiste. Le drapeau de la Hongrie à cette époque avait le blason communiste en son centre, cette version “découpée” est le symbole de la révolution hongroise.

Je termine la visite par cette allée qui regroupe un grand nombre d’objets de cette époque. On y retrouve des posters de propagande, des enregistrements et même des vidéos ainsi qu’une reconstitution d’un intérieur.

Conclusion

La Grande Synagogue est un bâtiment magnifique, reconnaissable de loin, c’est un incontournable de Budapest. La décoration intérieure n’est pas en reste et le musée juif permet d’étayer un peu plus la visite. Vous pourrez y passer le soir, les éclairages sur la façade sont très bien réalisés. Le musée national hongrois est un concentré d’Histoire, il couvre une large période qui permet de mieux cerner la Hongrie et ses habitants. Les décorations intérieures du bâtiment valent l’arrêt également. J’ai croisé le chemin d’une coupole peinte en rose clair, je la trouve superbe ! Qu’avez-vous préféré ? Connaissez-vous un peu l’Histoire de la Hongrie ? 🙂

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