Que voir à l’Aquarium de Paris ?

L’Aquarium de Paris (Cineaqua) est situé au Trocadéro, son entrée est plutôt discrète, elle se situe sous les jardins. Il a longtemps été en rénovation, et bien qu’il ait rouvert en 2006, je n’avais pas encore eu l’occasion d’y aller. C’est maintenant chose faite et je vous relate ici ma visite, alors en route ! 🙂

L’aquarium

L’Aquarium de Paris a ouvert en 1867, il a été l’un des premiers au monde et il a été construit sur d’anciennes carrières qui ont servi à héberger une partie de la cavalerie de l’empereur Napoléon. Le site a ensuite été dédié à la culture du champignon de Paris. L’aquarium a été imaginé par l’architecte Combaz, il a été construit à proximité des expositions universelles.

La ville de Paris a fermé l’aquarium en 1985 pour cause de vétusté, il a été reconstruit et à rouvert en 2006. Certains éléments de sa décoration sont en partie inspirés de « Vingt Mille Lieux sous les Mers » de Jules Verne, qui s’était lui-même inspiré de l’aquarium de l’exposition de 1867 pour certains éléments de son roman. On retrouve à l’aquarium environ 500 espèces de poissons et d’invertébrés. L’aquarium compte 38 requins de 5 espèces différentes, 2 500 méduses (plus grand espace dédié d’Europe) et 700 colonies de coraux.

Si vous êtes plutôt tactiles, un bassin avec des carpes Koi est à disposition. Des animations pédagogiques et des ateliers créatifs sont organisés tout au long de l’année. L’aquarium était initialement dédié aux poissons d’eau douce, il contient désormais 4 millions de litres d’eau et héberge 13 000 poissons et invertébrés de toutes les mers de France métropolitaine et d’Outre-Mer. L’aquarium accueille 700 000 visiteurs par an et il abrite une salle de cinéma (d’où son autre nom “Cineaqua”).

Atlantique et Méditerranée

Les parcours à l’intérieur sont organisés par mers et océans. Au début de la visite, vous retrouverez les espèces de l’Atlantique puis de la Méditerranée. On navigue entre poissons, anémones et étoiles de mer. L’étoile de mer rouge est l’espèce d’étoile de mer la plus répandue sur les côtes françaises mais elle est tout de même victime de surpêche. Elle possède habituellement 5 bras, mais certaines avec 6 ou 7 bras ont été observées.

Avec son air un peu bougon le mérou brun, qui est un solitaire, peut vivre en milieu naturel jusqu’à 200 mètres de profondeur et peser jusqu’à 100 kg. De par son comportement peu farouche, il a été victime de la surpêche mais une réglementation est venue à son secours depuis, l’espèce se porte mieux actuellement. Vous croiserez également le sillage de la langouste commune (de plus en plus rares dans nos eaux, il y a même plusieurs mois de l’année où l’on ne peut pas la pêcher en Corse pour que l’espèce puisse avoir un peu de répit). Elle vit dans des cavités rocheuses assez profondes, elle ne laisse dépasser généralement que ses antennes.

Ce poisson très coloré, majoritairement jaune, est la girelle-paon, cette espèce est hermaphrodite et carnivore. Vous croiserez sans doute le chemin de la murène commune, sa morsure peut être douloureuse mais pas mortelle, elle n’a pas de venin. Elle peut vivre jusqu’à 100 mètres de profondeur et aime les rochers pour se loger. Dans ces bassins, il y a des espèces assez répandues, mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’y intéresser, elles ont toutes leur utilité au sein d’un écosystème. J’ai été surprise de savoir que la girelle-paon se trouvait dans nos littoraux métropolitains, ses couleurs m’ont fait penser à un poisson exotique.

Indo-Pacifique

La zone Indo-Pacifique est sûrement celle la plus populaire avec tous ces poissons exotiques très colorés. Je vous conseille tout de même de toutes les faire car cela donne une très bonne vue d’ensemble des mers et océans de la planète. J’ai pu voir le poisson chirurgien à voile, surtout présent en Nouvelle-Calédonie. Il habite les récifs coralliens et les lagons, il est plutôt solitaire et agressif même envers ses congénères.

Le poisson-ballon à tâches blanches, qui se gonfle en cas de danger notamment, a une peau qui contient une toxine. La petite tête qui sort du sable appartient à une anguille de jardin, ces poissons ont la particularité de vivre à demi-enfouis dans un tunnel vertical, ils ne sortent jamais complètement. Ils vivent dans des colonies (des jardins) qui contiennent en général une centaine d’individus. Pour les enfants, les poissons-clowns sont également présents à l’aquarium. Ces poissons vivent toujours dans une anémone (mortelle pour les autres poissons) et ils ne s’en éloignent jamais beaucoup.

Un très beau poisson également, le poisson-papillon ocellé, de couleur plutôt blanc/argenté, avec sa queue jaune et son gros trait vertical au niveau de l’œil. Il mesure de 10 à 15 cm une fois adulte et tous les individus sont d’un seul sexe qui ne changera pas au cours de leur vie. Là encore, la visite est captivante, il y a une très grande variété de poissons et d’invertébrés de manière générale.

Autres thématiques

Une grande zone est dédiée à la biodiversité, on y retrouve beaucoup de panneaux explicatifs et l’on peut voir diverses espèces avec des végétaux pour illustrer le fonctionnement d’un écosystème. Une petite section est centrée sur les animaux des Antilles, on peut donc observer le poisson-ange français, il naît femelle et peut devenir mâle au cours de sa vie. Il débarrasse également les gros poissons de leurs parasites.

Vous pourrez ensuite découvrir l’univers des requins, leurs aquariums sont très grands, vous ne pourrez pas les louper. L’Aquarium de Paris est notamment connu pour son fameux tunnel. Vous pourrez admirer 5 espèces différentes, le requin marteau, le requin gris, le requin chabot à tâches blanches, le requin à pointes noires et le requin zèbre. Des sièges confortables ont été installés sur certains coins des grands aquariums pour un moment d’observation zen. L’Aquarium de Paris développe plusieurs programmes de conservation. Les requins sont au sommet de la chaîne alimentaire, ils régulent les populations de poissons notamment et ne sont pas un danger pour l’Homme. En revanche, les menaces que fait peser l’Homme sur eux sont bien réelles via les pêches accidentelles (ou pas) et la pollution des océans.

Le Médusarium, ouvert en 2019 est le plus grand regroupement de méduses d’Europe. On en compte pas loin de 2 500 d’une cinquantaine d’espèces différentes présentées par roulement dans 25 bassins. Les méduses sont fascinantes, elles n’ont ni cœur, ni cerveau (comme on l’entend pour des mammifères), sont présentes dans tous les océans et sont composées d’eau à 98 %. Leur ballet est hypnotisant, c’est toujours un beau moment de les voir.

La visite est terminée, vous pouvez la prolonger avec les ateliers et les animations dont je vous parlais plus haut. Si vous souhaitez y passer la journée, il y a un restaurant, que j’ai testé, il est bon mais un peu cher, le cadre est très beau, vous aurez le privilège de manger accompagnés de poissons exotiques qui déambulent dans des aquariums. La traditionnelle boutique est bien présente, vous pourrez rapporter des souvenirs sans problème.

Conclusion

C’est une très belle visite (si vous appréciez les poissons bien évidemment), l’entrée est un peu chère, on est à Paris (bien que Nausicaa à Boulogne-sur-Mer soit plus cher, mais plus grand il me semble). Il n’est pas aussi grand non plus que celui de La Rochelle, j’avais d’ailleurs fait un article dessus par ici. Les explications sont claires et les parcours bien balisés. Comptez bien 3 heures de visite minimum pour bien profiter. Si vous êtes débordés en journée, sachez qu’il y a des nocturnes les samedis soirs (plus cher). Qu’avez-vous pensé de cet aquarium ? Quels sont vos poissons préférés ? Quels aquariums avez-vous visité et apprécié ? 🙂

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